sabato 24 maggio 2008

Pescati nella Rete: i socialisti francesi e il capitalismo

Chronique "Economie"
La cavalerie socialiste et le capitalisme
LE MONDE 24.05.08 13h42 • Mis à jour le 24.05.08 13h43

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Les socialistes français sont-ils, comme la cavalerie, toujours en retard ? Il est assez cocasse de les voir faire leur mue réformiste à coups de déclarations de principes et de livres, en mai 2008, quarante-neuf ans après les Allemands. Mieux vaut tard que jamais, dira-t-on. Mais le temps passe, les voilà qui se rallient au libéralisme, au capitalisme, à la mondialisation, qui empruntent le chemin blairiste alors qu'au même moment les blairistes se posent de graves questions sur ce libéralisme, sur ce capitalisme, sur cette mondialisation.
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Larry Summers, économiste en chef de Bill Clinton, pape de la "troisième voie", vient d'écrire plusieurs articles dans le Financial Times, dans lesquels il avoue : "Les Américains peuvent légitimement douter du fait que le succès de l'économie mondialisée est bon pour eux." Dani Rodrik, économiste de gauche, professeur à Harvard, va plus loin en annonçant "la fin des années Reagan", la fin du libéralisme en somme.
Ne moquons pas les socialistes français qui mettent en conformité leur doctrine avec leur pratique gouvernementale et s'extraient enfin de leur surmoi révolutionnaire. La France tout entière a grandement besoin de cette rupture-là, fût-elle tardive, pour disposer d'une opposition audible. Non, si on souligne ce drôle de swap de pensée entre la gauche de France et celle d'Amérique, c'est pour bien marquer que le moment choisi est très difficile.
Crise financière, stress des précarités, hausse des inégalités, flambée des prix : il était plus confortable de prendre la défense du capitalisme et du blairisme, il y a dix ou cinq ans. Selon tous les sondages, les ressentiments contre l'économie mondialisée, contre les marchés, contre les entreprises souvent, ont pris des proportions inflammables dans la plupart des pays. C'est le cas en Europe mais aussi, plus inattendu, en Chine (voir graphique) et aux Etats-Unis mêmes. D'où les interrogations de Larry Summers.
Malgré la bise, les socialistes ont le courage de ne pas renoncer et de rompre avec l'idéologie protérozoïque de la gauche de la gauche. En vérité, il n'y pas le choix sur le fond. Hugo Chavez est en train d'en faire une parfaite démonstration : "l'autre politique", celle inspirée de la "révolution bolivarienne", conduit dans le gouffre. Mais il faut tenir compte des ressentiments et de la popularité des discours anticapitalistes, de leur séduction.
Or, et c'est ce qui inquiète, la conversion des socialistes français se fait d'abord au nom de la morale, pour en refaire une valeur de gauche. Ensuite, ils se rallient au libéralisme politique parce qu'ils veulent récupérer les libertés (celles de la Révolution, celles de la République) que la droite leur a volées. Le oui au libéralisme économique est second, comme forcé, comme le frère jumeau inévitable mais mal aimé.
Cela inquiète parce que, dans les années 1880, Marx et Engels avaient facilement démoli le socialisme éthique d'un Bernstein par leurs arguments économiques (Réviser le marxisme ? D'Edouard Bernstein à Albert Thomas, Emmanuel Jousse, L'Harmattan, et lire la critique de ce livre sur laviedesidées.fr). Le moment d'aujourd'hui ressemblant étrangement à celui du capitalisme flamboyant de la fin du XIXe, on peut craindre que l'histoire ne se répète et que l'extrême gauche ne l'emporte à nouveau contre le réformisme sur le terrain idéologique.
La morale a son importance, les libertés doivent être en avant, mais on aurait tort d'abandonner Marx sur un point : l'économie domine. Dans le monde d'aujourd'hui, comme il y a un siècle, les insatisfactions sont d'origine économique et sociale, les réponses doivent être apportées sur ces plans-là. A les déserter, à préférer la morale, on ne se drape que de belle vertu.
Les délocalisations ? Il ne suffit pas de dire qu'elles sont statistiquement mineures et nationalement compensées par la création d'emplois de meilleure qualification. Il faut dire comment rendre réellement possible la mobilité géographique et professionnelle. C'est le problème immense de l'école et de la formation, où le PS, appliquant tout son jeune courage, doit abandonner sa solution toute faite du "plus de profs".
Les inégalités ? Que faire quand la mondialisation pressure les salaires du bas et élève ceux d'en haut (footballeurs, chefs d'entreprise, financiers, savants...) ? Que faire pour faire revenir les élites et pour éviter le dangereux divorce qui s'installe entre elles et la nation ?
Les prix ? La mondialisation pressait les salaires, mais les prix aussi, et le travailleur s'y retrouvait comme consommateur. Mais aujourd'hui que lui dire si la Chine pousse l'inflation de l'essence comme du lait ? Comment argumenter que la mondialisation reste bonne face aux protectionnistes ?
Trouver des réponses à ces questions (et il y en a d'autres...) est un lourd travail pointu, complexe, ingrat, bref, propre à rebuter les cossards de socialistes. Mais il le faudra bien. Larry Summers le résume : "Les gouvernements doivent faire plus pour aider les perdants de la mondialisation et pour s'assurer que les progrès économiques sont partagés alors qu'en parallèle cette mondialisation remet en cause le principe de l'impôt progressif." Les Etats doivent faire beaucoup plus avec beaucoup moins. Au travail les réformistes !

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