mercoledì 29 aprile 2009

Serge Halimi: Eloge des revolutions

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Eloge des révolutionsDeux cent vingt ans après 1789, le corps de la Révolution bouge encore. François Mitterrand avait pourtant convié Mme Margaret Thatcher et Joseph Mobutu à en vérifier la mise en bière lors des cérémonies du bicentenaire. Dès lors que l’année de la commémoration fut aussi celle de la chute du mur de Berlin, Francis Fukuyama annonça la « fin de l’histoire », c’est-à-dire l’éternité de la domination libérale sur le monde et la fermeture, à ses yeux définitive, de l’hypothèque révolutionnaire. Mais la crise du capitalisme ébranle à nouveau la légitimité des oligarchies au pouvoir. L’air est plus léger, ou plus lourd, selon les préférences. Evoquant « ces intellectuels et artistes qui appellent à la révolte », Le Figaro se désole déjà : « François Furet semble s’être trompé : la Révolution française n’est pas terminée (1). »

Comme beaucoup d’autres, l’historien en question n’avait pourtant pas ménagé sa peine pour en conjurer le souvenir et pour en éloigner la tentation. Autrefois tenue pour l’expression d’une nécessité historique (Marx), d’une « ère nouvelle de l’histoire » (Goethe), d’une épopée qu’avaient ouverte ces soldats de l’an II chantés par Hugo — « Et l’on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes sur le monde ébloui » —, on ne montrait plus d’elle que le sang sur ses mains. De Rousseau à Mao, une utopie égalitaire, terroriste et vertueuse, aurait piétiné les libertés individuelles, accouché du monstre froid de l’Etat totalitaire. Puis, la « démocratie » s’était ressaisie et l’avait emporté, enjouée, paisible, de marché. Héritière de révolutions elle aussi, seulement d’un autre ordre, à l’anglaise ou à l’américaine, plus politiques que sociales, « décaféinées (2) ».

On avait également décapité un roi outre-Manche. Mais la résistance de l’aristocratie y ayant été moins vigoureuse qu’en France, la bourgeoisie n’éprouva pas la nécessité de faire alliance avec le peuple pour asseoir sa domination. Dans les milieux favorisés, un tel modèle, sans va-nu-pieds ni sans-culottes, apparaissait plus distingué et moins périlleux que l’autre. Présidente du patronat français, Mme Laurence Parisot ne trahissait donc pas le sentiment de ses mandants en confiant à un journaliste du Financial Times : « J’adore l’histoire de France, mais je n’aime pas beaucoup la Révolution. Ce fut un acte d’une violence extrême dont nous souffrons encore. Il a obligé chacun d’entre nous à être dans un camp. » Elle ajouta : « Nous ne pratiquons pas la démocratie avec autant de succès que l’Angleterre (3). »

« Etre dans un camp » : ce type de polarisation sociale est fâcheux quand il faudrait au contraire, surtout en temps de crise, se montrer solidaire de son entreprise, de son patron, de sa marque — mais en demeurant chacun à sa place. Car, aux yeux de ceux qui ne l’apprécient guère, le tort principal de la révolution n’est pas la violence, un phénomène tristement banal dans l’histoire, mais, chose infiniment plus rare, le bouleversement de l’ordre social qui intervient à l’occasion d’une guerre entre nantis et prolétaires.

En 1988, à la recherche d’un argument massue, le président George Herbert Bush tança son adversaire démocrate, M. Michael Dukakis, un technocrate parfaitement inoffensif : « Il veut nous diviser en classes. Ça c’est bon pour l’Europe, mais ce n’est pas l’Amérique. » Des classes, aux Etats-Unis, on mesure l’horreur d’une telle accusation ! Au point que vingt ans plus tard, au moment où l’état de l’économie américaine paraîtrait imposer des sacrifices aussi inégalement répartis que le furent les bénéfices qui les précédèrent — un vers de l’Internationale réclame que « le voleur rende gorge »... —, l’actuel locataire de la Maison Blanche a jugé urgent de désamorcer la colère populaire : « L’une des leçons les plus importantes à tirer de cette crise est que notre économie ne fonctionne que si nous sommes tous ensemble. (...) Nous n’avons pas les moyens de voir un démon en chaque investisseur ou entrepreneur qui essaie de réaliser un profit (4). » Contrairement à ce que prétendent certains de ses adversaires républicains, M. Barack Obama n’est pas un révolutionnaire...

« La révolution, c’est d’abord une rupture. Celui qui n’accepte pas cette rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui-là ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. » Ainsi parlait Mitterrand en 1971. Depuis, les conditions d’adhésion au Parti socialiste (PS) sont devenues moins draconiennes, puisqu’elles ne rebutent ni le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Dominique Strauss-Kahn, ni celui de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Pascal Lamy. L’idée d’une révolution a également reflué ailleurs, y compris dans les formations les plus radicales. La droite s’est alors emparée du mot, apparemment encore porteur d’espérance, pour en faire le synonyme d’une restauration, d’une destruction des protections sociales conquises, voire arrachées, contre l’« ordre établi » (lire « Jeunes sarkozystes au poing levé »).

On reproche leur violence aux grandes révolutions. On s’offusque par exemple du massacre des gardes suisses à l’occasion de la prise des Tuileries en août 1792, ou de celui de la famille impériale russe en juillet 1918 à Iekaterinbourg, ou de la liquidation des officiers de l’armée de Tchang Kaï-chek après la prise du pouvoir par les communistes chinois en 1949. Mais mieux vaudrait alors ne pas avoir précédemment occulté les famines de l’Ancien Régime sur fond de bals à Versailles et de dîme extorquée par les prêtres ; les centaines de manifestants pacifiques de Saint-Pétersbourg fauchés un « dimanche rouge » de janvier 1905 par les soldats de Nicolas II ; les révolutionnaires de Canton et de Shanghaï précipités vivants, en 1927, dans les chaudières des locomotives. Sans rien dire des violences quotidiennes de l’ordre social qu’on entendait autrefois mettre bas.

L’épisode des révolutionnaires brûlés vifs n’a pas seulement marqué ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Chine, il est connu des millions de lecteurs de La Condition humaine. Car, pendant des décennies, les plus grands écrivains, les plus grands artistes ont fait corps avec le mouvement ouvrier pour célébrer les révolutions, les lendemains qui chantent. Y compris, c’est vrai, en minorant les déconvenues, les tragédies, les petits matins blêmes (police politique, culte de la personnalité, camps de travail, exécutions).

Depuis trente ans, en revanche, on ne parle plus que de cela ; c’est même recommandé pour réussir à l’université, dans la presse, et pour briller à l’Académie. « Qui dit révolution dit irruption de la violence, explique ainsi l’historien à succès Max Gallo. Nos sociétés sont extrêmement fragiles. La responsabilité majeure de qui a accès à la parole publique est de mettre en garde contre cette irruption (5). » Furet estimait pour sa part que toute tentative de transformation radicale était totalitaire ou terroriste. Il en concluait que « l’idée d’une autre société est devenue presque impossible à penser (6) ». On conçoit qu’une telle impossibilité ne contrariait pas la plupart de ses lecteurs, protégés des orages par une existence agréable de dîners et de débats.

« ... mais c’est nous qui avions
les plus belles chansons »
La phobie des révolutions et son corollaire, la légitimation de l’ordre établi, dénichèrent bien d’autres relais que Gallo et Furet. Qu’on pense ici au choix des médias, cinéma compris. Depuis trente ans, ils ont voulu établir qu’hors la démocratie libérale on ne trouvait que régimes tyranniques et connivence entre eux. La place faite au pacte germano-soviétique l’emporta donc largement sur celle réservée à d’autres alliances contre nature, tels les accords de Munich et la poignée de main entre Adolf Hitler et Neville Chamberlain. Le nazi et le conservateur communiaient au moins dans la haine des fronts populaires. Et cette même peur de classe inspira les aristocrates de Ferrare et les maîtres de forges de la Ruhr lorsqu’ils favorisèrent l’arrivée au pouvoir de Benito Mussolini et du IIIe Reich (7). Cela, est-il encore permis de le rappeler ?

Dans ce cas, allons plus loin… Tout en théorisant avec éclat son refus d’une révolution de type soviétique, qualifiée par un de ses amis de « blanquisme à la sauce tartare », une figure aussi respectée par les professeurs de vertu que Léon Blum a réfléchi aux limites d’une transformation sociale dont le suffrage universel serait le seul talisman. « Nous ne sommes pas bien sûrs, prévenait-il en 1924, que les représentants et dirigeants de la société actuelle, au moment où ses principes essentiels leur paraîtraient trop gravement menacés, ne sortent pas eux-mêmes de la légalité. » Les transgressions de ce genre n’ont en effet pas manqué depuis, du pronunciamiento de Francisco Franco en 1936 au coup d’Etat d’Augusto Pinochet en 1973, sans oublier le renversement de Mohammad Mossadegh en Iran en 1953. Le chef socialiste soulignait au demeurant que « jamais la République n’a été proclamée, en France, par la vertu d’un vote légal rendu dans les formes constitutionnelles. Elle fut installée par la volonté du peuple insurgé contre la légalité existante (8) ».

Désormais invoqué pour disqualifier d’autres formes d’intervention collective (dont les grèves dans les services publics, assimilées à des prises d’otages), le suffrage universel serait devenu l’alpha et l’oméga de toute action politique. Les questions que Blum se posa à son propos n’ont pourtant guère vieilli : « Est-il aujourd’hui une pleine réalité ? L’influence du patron et du propriétaire ne pèse- t-elle pas sur les électeurs, avec la pression des puissances d’argent et de la grande presse ? Tout électeur est-il libre du suffrage qu’il émet, libre par la culture de sa pensée, libre par l’indépendance de sa personne ? Et, pour le libérer, ne faudrait-il pas précisément une révolution (9) ? » Il se murmure que le verdict des urnes a cependant déjoué dans trois pays européens — les Pays-Bas, la France, l’Irlande — les pressions conjointes du patronat, des puissances d’argent, de la presse. Pour cette raison même, on n’en a tenu aucun compte...

« Nous avons perdu toutes les batailles, mais c’est nous qui avions les plus belles chansons. » Ce propos, dont l’auteur serait un combattant républicain espagnol cherchant refuge en France après la victoire de Franco, résume à sa manière le problème des conservateurs et de leur lancinante pédagogie de la soumission. Simplement dit, les révolutions laissent dans l’histoire et dans la conscience humaine une trace indélébile, y compris quand elles ont échoué, y compris quand on les a déshonorées. Elles incarnent en effet ce moment si rare où la fatalité se soulève, où le peuple prend l’avantage. D’où leur résonance universelle. Car, chacun à sa manière, les mutins du Potemkine, les rescapés de la Longue Marche, les barbudos de la Sierra Maestra ressuscitèrent cette geste des soldats de l’an II qui suggéra à l’historien britannique Eric Hobsbawm que « la Révolution française a révélé la puissance du peuple d’une façon qu’aucun gouvernement ne s’est jamais autorisé à oublier — ne serait-ce que par le souvenir d’une armée improvisée de conscrits non entraînés, mais victorieuse de la puissante coalition formée par les troupes d’élite les plus expérimentées des monarchies européennes (10) ».

Prévenir les restaurations
conservatrices nées du savoir
Il ne s’agit pas seulement d’un « souvenir » : le vocabulaire politique moderne et la moitié des systèmes juridiques du monde s’inspirent du code que la Révolution a inventé. Et qui pense au tiers-mondisme des années 1960 (lire Alain Gresh, « Indestructible rêve d’un monde meilleur ») peut se demander si une part de sa popularité en Europe ne vint pas du sentiment de reconnaissance (au double sens du terme) qu’il fit naître. L’idéal révolutionnaire, égalitaire, émancipateur des Lumières paraissait alors renaître dans le Sud, en partie grâce à des Vietnamiens, des Algériens, des Chinois, des Chiliens qui avaient fait leurs classes sur le Vieux Continent.

L’Empire s’empâtait, d’anciennes colonies prenaient le relais, la révolution continuait. La situation actuelle est différente. L’émancipation de la Chine ou de l’Inde, leur affirmation sur la scène internationale suscitent çà et là curiosité et sympathie, mais elles ne renvoient à aucune espérance « universelle » liée, par exemple, à l’égalité, au droit des opprimés, à un autre modèle de développement, au souci de prévenir les restaurations conservatrices nées du savoir et de la distinction.

Si l’engouement international que suscite l’Amérique latine est plus grand, c’est que l’orientation politique y est à la fois démocratique et sociale (lire Maurice Lemoine, « Cette Amérique latine qui assume l’affrontement »). Une certaine gauche européenne a justifié depuis vingt ans la priorité qu’elle accorde aux demandes des classes moyennes en théorisant la fin de la « parenthèse révolutionnaire », l’effacement politique des catégories populaires. Les gouvernants du Venezuela ou de la Bolivie remobilisent au contraire ces dernières en leur prouvant que leur sort est pris en compte, que leur destin historique n’est pas scellé, que le combat continue en somme.

Pour souhaitables qu’elles demeurent, les révolutions sont rares. Elles supposent à la fois une masse de mécontents prêts à agir ; un Etat dont la légitimité et l’autorité se trouvent contestées par une fraction de ses partisans habituels (en raison de son impéritie économique, ou de son incurie militaire, ou des divisions internes qui le paralysent puis le disloquent) ; enfin, la préexistence d’idées radicales de remise en cause de l’ordre social, extrêmement minoritaires au départ (lire Laurent Bonelli, « En 1789, subversifs malgré eux »), mais auxquelles pourront se raccrocher tous ceux dont les anciennes croyances ou loyautés ont été dissoutes (11).

L’historienne américaine Victoria Bonnell a étudié les ouvriers de Moscou et de Saint-Pétersbourg à la veille de la première guerre mondiale. Comme il s’agit du seul cas où ce groupe social fut l’acteur majeur d’une révolution « réussie », sa conclusion mérite d’être rapportée : « Ce qui caractérise la conscience révolutionnaire est la conviction que les griefs ne peuvent être satisfaits que par la transformation des institutions existantes et par l’établissement d’une autre organisation sociale (12). » Autant dire que cette conscience n’apparaît pas spontanément, sans une mobilisation politique et un bouillonnement intellectuel préalables.

D’autant qu’en général, et c’est ce à quoi on assiste à l’heure actuelle (lire Michael Klare, « Géopolitique de l’effervescence »), la demande des mouvements sociaux est d’abord défensive. Ils entendent rétablir un contrat social qu’ils jugent violé par les patrons, les propriétaires de terres, les banquiers, les gouvernants. Le pain, le travail, un logement, des études, un projet de vie.Pas (encore) un « avenir radieux », mais l’« image d’un présent débarrassé de ses aspects les plus douloureux (13) ». C’est seulement ensuite, quand l’incapacité des dominants à remplir les obligations qui légitiment leur pouvoir et leurs privilèges devient manifeste, que la question est parfois posée, au-delà des cercles militants, de savoir « si les rois, les capitalistes, les prêtres, les généraux, les bureaucrates, conservent une utilité sociale (14) ». On peut parler alors de révolution. La transition d’une étape à l’autre peut intervenir vite — deux ans en 1789, quelques mois en 1917 — ou ne jamais se faire.

Question posée en 1977 :
pourquoi l’URSS est-elle donc si stable ?
Depuis près de deux siècles, des millions de militants politiques ou syndicaux, d’historiens, de sociologues ont examiné les variables qui déterminent l’issue : la classe dirigeante est-elle divisée et démoralisée ? son appareil répressif intact ? les forces sociales qui aspirent au changement, organisées et capables de s’entendre ? Nulle part ces études n’ont été plus fournies qu’aux Etats-Unis, où il s’agissait souvent de comprendre les révolutions, d’admettre tout ce qu’elles avaient apporté, mais pour en conjurer la perspective effroyable.

La fiabilité de ces travaux s’est révélée... aléatoire. En 1977, par exemple, on se souciait avant tout de l’« ingouvernabilité » des sociétés capitalistes. Et par contraste on s’interrogeait : pourquoi l’URSS est-elle si stable ? Dans ce dernier cas, les explications se bousculaient : préférence des dirigeants et de la population soviétique pour l’ordre et la stabilité ; socialisation collective confortant les valeurs du régime ; nature non cumulative des problèmes à résoudre, ce qui permettait au parti unique de manœuvrer ; bons résultats économiques qui contribuaient à la stabilité recherchée ; progression du niveau de vie ; statut de grande puissance, etc. (15). Déjà immensément célèbre, le politologue de Yale Samuel Huntington n’avait plus qu’à conclure à partir de cette moisson d’indices concordants : « Aucun des défis prévus dans les prochaines années ne semble qualitativement différent de ceux auxquels le système soviétique a déjà réussi à répondre (16). »

Serge Halimi.
Histoire, Mutation, Société, Violence, Amérique latine, Chine, France, Union soviétique (URSS)

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(1) Le Figaro, Paris, 9 avril 2009.

(2) « En un mot, ce qu’exige la sensibilité libérale, c’est une révolution décaféinée, une révolution qui n’aurait pas le goût de la révolution », résume Slavoj Zizek, dans Robespierre : entre vertu et terreur, Stock, Paris, 2008, p. 10.

(3) Financial Times Magazine, Londres, 7-8 octobre 2006.

(4) Conférence de presse du 24 mars 2009.

(5) Le Point, Paris, 25 février 2009.

(6) François Furet, Le Passé d’une illusion. Essai sur l’idée communiste au XXe siècle, Robert Laffont - Calmann-Lévy, 1995, p. 572.

(7) En 1970, les réalisateurs Vittorio De Sica, dans Le Jardin des Finzi Contini, et Luchino Visconti, dans Les Damnés, ont abordé ce sujet.

(8) Léon Blum, « L’idéal socialiste », La Revue de Paris, mai 1924. Cité par Jean Lacouture, Léon Blum, Seuil, Paris, 1977, p. 201.

(9) Ibid.

(10) Eric J. Hobsbawm, Aux armes, historiens. Deux siècles d’histoire de la Révolution française, La Découverte, Paris, 2007, p. 123.

(11) Lire Jack A. Goldstone, Revolution, Wadsworth Publishing, Belmont (Californie), 2002, et Theda Skocpol, Etats et révolutions sociales, Fayard, Paris, 1985.

(12) Victoria Bonnell, The Roots of Rebellion. Workers’ Politics and Organizations in St. Petersburg and Moscow, 1900-1914, University of California Press, Berkeley, 1984, p. 7.

(13) Barrington Moore, Injustice. The Social Bases of Obedience and Revolt, Sharpe, White Plains (New York) 1978, p. 209.

(14) Ibid., p. 84.

(15) Cf. Seweryn Bialer, Stalin’s Successors. Leadership, Stability, and Change in the Soviet Union, Cambridge University Press, 1977.

(16) Samuel Huntington, « Remarks on the meaning of stability in the modern era », dans Seweryn Bialer et Sophia Sluzar (sous la dir. de), Radicalism in the Contemporary Age, vol. 3, Strategies and Impact of Contemporary Radicalism, Westview Press, Boulder (Colorado), 1977, p. 277.

Aldo Giannuli: un'alleanza coi socialisti l'ultimo atto della RSI

Un’alleanza coi socialisti l’ultimo atto della Repubblica sociale
di Aldo Giannuli - 28/04/2009


Fonte: L'Unità [




Nell’estate 1944, alcuni gerarchi di Salò (il ministro Pisenti, Franco Colombo, capo della «Ettore Muti», il capo della polizia Renzo Montagna, Junio Valerio Borghese ed altri) iniziarono a cercare una via d’uscita con l’«operazione ponte»: spaccare il Comitato di liberazione nazionale, trattare una tregua con socialisti ed azionisti con i quali dare vita ad un governo di «unità nazionale». Più tardi si arrivò ad ipotizzare una nuova Repubblica socialista, neutrale. Questo avrebbe posto gli Alleati di fronte alla scelta di usare le armi contro una repubblica governata da partiti antifascisti o invitare i due governi (repubblica del nord e monarchia del sud) a trovare una mediazione. Ed avrebbe messo il Pci in una situazione assai imbarazzante: appoggiare il governo monarchico contro una repubblica socialista o rischiare di compromettere l’ intesa con gli inglesi. Nella situazione di stallo fra due governi antifascisti, avrebbe avuto qualche possibilità di sopravvivenza anche al progetto del «ridotto alpino» della Valtellina, tanto più che Mussolini si illudeva di giungere ad una pace separata con i sovietici.
In questa ottica, il duce autorizzava la costituzione del Raggruppamento Nazionale Repubblicano Socialista, guidato da Edmondo Cione e da Carlo Silvestri (già spia dell’Ovra).
L’offerta di collaborazione, avanzata dal questore di Milano Bettini e dal generale Nunzio Luna (della Guardia Nazionale Repubblicana) trovò disponibile Corrado Bonfantini, capo delle Brigate Matteotti (Psi) e i suoi vice, l’ex comunista Gabriele Vigorelli e l’anarchico Germinale Concordia. Ma Riccardo Lombardi per il Partito d’Azione e Sandro Pertini e Lelio Basso per il Psi avrebbero respinto l’offerta.
In realtà, Bonfantini ed i suoi non credevano affatto nel progetto, ma cercavano di ricavarne il massimo vantaggio. Infatti, essi chiesero - ed ottennero - la liquidazione della famigerata «banda Koch», con la liberazione di parte dei loro prigionieri. Ed è probabile che si ripromettessero anche di migliorare i propri rapporti di forza rispetto alle altre componenti del Cln. Infatti, grazie a Luna, iniziarono una massiccia infiltrazione nella Gnr e nella X Mas, quel che gli consentirà, negli ultimi giorni, di occupare punti nevralgici come radio Milano. Prudenzialmente, in dicembre Bonfantini dichiarò di ritirarsi dall’operazione, una volta constatato che non se ne poteva ricavare altro.
Gli storici (con l’eccezione di Cesare Bermani) hanno dedicato poco spazio a questo piano, rilevandone il carattere disperato e sottolineando come l’indisponibilità di Pertini e Basso lo avesse fatto fallire sul nascere. Documenti recentemente emersi ci descrivono una vicenda più complessa, che merita una maggiore attenzione, anche se resta fermo che il piano non aveva concrete possibilità di riuscita.
L’8 marzo 1945, la fonte C.O.M.O. riferiva al Servizio di Informazioni Militari del sud che, negli ultimi giorni di febbraio si erano riuniti il capo della Gnr, un rappresentate del Comando regionale dell’Esercito, uno del prefetto ed il capo ufficio stampa della «Muti» Gastone Gorrieri. Dall’incontro era scaturito un piano per il quale, nelle settimane successive, si sarebbe riunita una assemblea di consigli operai che avrebbe proclamato la repubblica socialista. Gran parte delle Forze armate si sarebbe ammutinata, schierandosi con la nuova repubblica, nel cui governo si sperava di attirare socialisti ed azionisti.
Ma complicare le cose era giunto l’arresto di Germinale Concordia, organizzatore della lega dei consigli operai che avrebbe dovuto proclamare la repubblica (nota 4 aprile). Mussolini avrebbe chiesto al generale Wolff la sua liberazione, ma senza successo. Dunque, il tentativo era proseguito ben oltre dicembre, si era ulteriormente evoluto ipotizzando addirittura un governo dei consigli operai e prevedeva l’appoggio di una parte molto consistente delle Forze Armate della Rsi.
Il 7 febbraio 1946, un reparto della polizia ausiliaria (composto da partigiani) traeva in arresto il generale Nunzio Luna che viveva, sotto falsa identità, in una casa di Milano (rapporto del 9 febbraio 1946 del servizio speciale del ministero dell’Interno); nulla di strano se la padrona di casa non fosse stata Carla Voltolina, futura moglie di Sandro Pertini e se lo stesso Luna non avesse dichiarato che Pertini era perfettamente a conoscenza della sua vera identità e che lo aveva nascosto per ringraziarlo dei servigi resi durante la guerra di Liberazione. Nell’abitazione di Luna vennero trovati anche documenti sulla situazione interna al Partito Socialista ed un mazzetto di assegni firmati da Bonfantini. Nonostante il generale fosse sospettato di essere finanziatore dei gruppi fascisti clandestini, l’inchiesta venne rapidamente avocata dal questore, che prendeva provvedimenti contro il tenente della polizia ausiliaria che aveva operato l’arresto. Il nome di Luna non comparirà fra gli imputati al processo contro le Squadre d’Azione Mussolini svoltosi poco dopo a Venezia. Nelle carte del Pci milanese compare un appunto su Bonfantini nel quale si richiama l’affaire Luna, sottolineando come esso «venne passato sott’acqua per non mettere in cattiva luce i socialisti».
Un episodio sin qui sconosciuto: è plausibile che le esigenze della lotta clandestina abbiano imposto molti di questi negoziati sotto banco, anche in nome di ragioni in sé nobili, ma tutto questo diventava difficile da raccontare dopo la Liberazione, quando ognuno di essi sarebbe potuto apparire come un cedimento morale. E, probabilmente, fu questo ad obbligare Pertini - sulla cui dirittura morale e sui cui antifascismo non ci sono dubbi - a quella difficile operazione per salvare l’immagine del partito.
I documenti non ci permettono di far piena luce sulla vicenda e sulle reali motivazioni con cui si mossero i suoi singoli attori, ma sono sufficienti a farci capire che è una pagina di storia ancora da scrivere.


Pertini, Lelio Basso e Lombardi tre padri della democrazia
Sandro Pertini diventerà presidente della Repubblica, Junio Valerio Borghese legherà il suo nome a un tentativo di colpo di Stato. Molti dei protagonisti delle convulse giornate raccontate nell’articolo di Aldo Giannuli lasceranno una traccia importante nella storia della Repubblica. Vediamo in breve i percorsi politici nel dopoguerra.
SANDRO PERTINI (1896-1990). Deputato alla Costituente, quindi senatore nella prima legislatura e deputato in quelle successive, sempre rieletto dal 1953 al 1976. Dopo essere stato eletto per due volte consecutive presidente della Camera, divenne capo dello Stato l’8 luglio del 1978.
RICCARDO LOMBARDI (1901-1984). Deputato alla Costituente e sempre eletto alla Camera, è stato il leader della sinistra socialista. A lui si deve la formula «riforme di struttura» la cui mancata attuazione fu, nell’analisi lombardiana, la ragione del fallimento del primo centrosinistra.
LELIO BASSO (1903-1978). Deputato alla Costituente. Esponente della sinistra socialista, si oppose all primo governo di centro-sinistra e fondò il Psiup. Ma il suo prestigio, in campo internazionale, è legato all’impegno per la difesa dei diritti umani. Fece parte del «Tribunale Russel» e promosse la nascita della «Fondazione Internazionale e la Lega Internazionale per i Diritti e la Liberazione dei Popoli» che oggi prosegue la sua attività con la Fondazione che porta il suo nome.

Pierfranco Pellizzetti: la questione energetica come questione politica

La questione energetica come questione politica
di Pierfranco Pellizzetti, il Secolo XIX, 26 aprile 2009

Di questi tempi riprende in varie sedi il dibattito sulla questione energetica. Secondo modalità che continuano a evidenziare una sorta di persistente pigrizia intellettuale.
Chi scrive non è nuclearista e neppure anti-nuclearista, non crede nelle virtù salvifiche delle “rinnovabili” ma neppure è pregiudizialmente contrario a dare loro credito.
Semmai è altrove, interessato a un modo diverso di impostare tale questione. Visto che l’indirizzo dominante segue un’ottica tipica di questi ultimi decenni, rivelatasi perniciosa: il punto di vista dell’offerta. Quella teoria economica dell’offerta che ha funzionato male - come ci ripete sempre il premio Nobel Paul Krugman - e che, applicata alla crescente penuria di energia, si traduce nella banale (pigra) ricetta di sostituire le fonti in via di esaurimento con altre, ma sempre presupposte abbondanti, di facile reperibilità e gestione, a buon mercato. Insomma, il magico e semplicistico rimpiazzo degli idrocarburi con qualcos’altro. In ogni caso, presupponendo come immutata/immutabile la domanda.
Per cui il cuore del problema pare quello di ricercare risorse equipollenti da bruciare nell’irrinunciabile ventre mai sazio dei SUV, per cui continuare a riscaldare e termoregolare tanto le abitazioni come gli uffici nei modi più dissipatori e scriteriati odierni; e così via.
Magari dimenticando (volutamente?) che se i combustibili fossili sono dati in esaurimento tra qualche decennio, l’uranio li seguirà nel comune destino ben poco dopo; trascurando il fatto che qualsivoglia soluzione alternativa non è in grado di reggere gli attuali livelli di consumo. Non accettando la semplice evidenza che viviamo in un sistema finito e che i limiti stanno nell’ordine naturale delle cose.
Per questo sembra molto più ragionevole (e responsabile) ribaltare il punto di osservazione ragionando in termini di domanda: non lo sforzo da inconcludente Sisifo di inseguire ansimanti un livello di offerta a misura degli attuali standard di consumo quanto - piuttosto - riallineare l’organizzazione della società e i conseguenti stili di vita alle effettive possibilità a nostra disposizione. Risparmiando e riconvertendo.
Risulta evidente che - a questo punto - la questione energetica da scientifica e tecnologica diventa eminentemente politica. Con tutte le difficoltà che ciò comporta, dato l’attuale stato dell’arte (abbastanza sinistrato) dell’azione pubblica. Resta fermo il fatto che l’impostazione corrente è soltanto rinvio consolatorio a breve, che ci avvia tranquilli e soddisfatti verso la catastrofe a medio periodo.
L’alternativa - appunto - è quella di riorientare verso la sobrietà: dunque, prevalenza dei consumi pubblici, ripensamento dei modelli collettivi e una straordinaria opera di educazione civica a largo raggio. A partire dalla selezione e dal riutilizzo dello scarto.
Insomma, prima ancora dei presunti abrakadabra della scienza e della tecnica, attesi fideisticamente come una sorta di manna dal cielo, l’impegno collettivo per pratiche improntate alla consapevolezza attiva.
Per fare questo si richiedono passaggi di certo molto difficili. Che presuppongono il coinvolgimento diretto della cittadinanza che va sensibilizzata e - in contemporaneo - una profonda riflessione sulle tendenze intrinseche alle dinamiche sociali come linee guida di una politica rinnovata alla radice; a partire da quel grado di credibilità che le consenta di esercitare il ruolo di guida delle proprie comunità (che oggi nutrono nei suoi confronti una radicata disistima).
D’altro canto, a livello mondiale è in corso un’intensa opera critica dei “pigri” impianti di governo basati sulle teorie dell’offerta, all’origine delle bolle economiche che stanno scoppiando in faccia all’intera umanità. La stessa operazione si impone per quella che è la primaria questione della nostra sopravvivenza: come alimentare e far girare in modi plausibili un mondo finito in bolletta.

(28 aprile 2009)

Angelo d'Orsi: un 25 aprile di lotta contro l'indifferenza

25.04.09 - Un 25 Aprile di lotta contro l’indifferenza

Non riesco a gioire della condivisione del 25 Aprile in quest’anno 2009, con un presidente del Consiglio che getta all’amato popolo (in primis quello della martoriata terra d’Abruzzo, divenuto il suo palcoscenico principale) la ciambella della sua partecipazione per la prima volta a una cerimonia di commemorazione della sconfitta dal nazifascismo, e della vittoria della Resistenza. Non riesco a compiacermi delle dichiarazioni fasulle o stonate dei Maroni e dei La Russa, e neppure di quelle più serie del solito Fini. Non riesco ad accettare l’idea di una Resistenza “condivisa”, pur apprezzando le parole di Napolitano che ricorda il contributo determinante, e non già folclorico, come ci vorrebbero far credere i Pansa di oggi, sulla scia dei Pisanò d’un tempo, del movimento partigiano alla liberazione del Paese, al suo riscatto morale, alla sua indipendenza nazionale. E voglio ribadire che non solo non si può pretendere che, neppure a oltre 60 anni di distanza, la memoria dei carnefici sia “condivisa” dalle vittime (e viceversa), ma che sarebbe sbagliato sul piano storico. La condivisione passa non attraverso la memoria, bensì la storia. E la storia è racconto di fatti realmente accaduti, e susseguente riflessione sui loro perché, sui loro fini, sulle motivazioni degli attori, sui contesti e così via.
La storia del biennio 1943-1945 ci dice che ci sono state ragioni giuste e ragioni sbagliate, e che confondere la moralità degli individui che combattevano – gli uni contro gli altri – con la moralità delle cause che li spingevano a combattere, è sbagliato e fuorviante. Ci sono stati i “ragazzi di Salò”, che, in buona fede, in nome di una malintesa fedeltà al capo, al venerato Duce, ritenuto invincibile guerriero e padre protettore della famiglia italiana, hanno servito a Salò; i migliori tra loro – tra i quali alcuni nomi oggi sono assai noti: da Dario Fo a Giorgio Bocca – compresero ben presto da quale parte stesse la verità e la giustizia, e passarono alla Resistenza. O comunque disertarono dall’esercito di Salò, in cui, peraltro, si era reclutati a viva forza, se non si trovavano scappatoie. Il movimento partigiano fu spontaneo, e popolare, anche se frutto di minoranze: ma quelle minoranze non avrebbero potuto operare senza il consenso, attivo o passivo, di stragrandi maggioranze di popolazione. Come i manuali di guerriglia insegnano, il guerrigliero è il pesce, la popolazione civile è l’acqua in cui esso si muove.
“Se avessero vinto loro…?”, - così replicò Norberto Bobbio a Renzo De Felice e a un manipolo di fedeli dello storico revisionista, che mettevano in questione il valore della Resistenza, pronti ad assegnare agli uni e agli altri una patente di patriottismo. Se avessero vinto loro: ecco la questione da cui partire, e con la quale dobbiamo dirimere il melenso chiacchiericcio, anche quando assume toni esacerbati, sulle celebrazioni del 25 Aprile. Se avessero vinto loro, invece che i partigiani… Questo dobbiamo scolpire a lettere indelebili nella nostra mente e nel nostro cuore: come sarebbe andata se avessero vinto i nazifascisti. Oggi, da troppe parti – compresa l’Unione Europea – si pretende di porre sullo stesso piano fascismo/nazismo da una parte, comunismo dall’altra, accomunati in una condanna generica quanto generale. Ebbene, il 25 Aprile ci dice che sono stati innanzi tutto i comunisti – gli italiani nella lotta partigiana, ma anche di altri Paesi, a cominciare dai Russi (che hanno pagato il prezzo più altro alla macchina da guerra hitleriana) –, a lottare contro il nazifascismo. E, aggiungo, in Italia, furono i comunisti del vituperato Togliatti a dare un contributo decisivo alla costruzione della Repubblica democratica, dalla Costituente in poi. Negare questa verità acclarata dai documenti significa fare del volgarissimo “rovescismo”. Come continuare a parlare di “guerra civile” per riferirsi al biennio ’43-45 significa dire un pezzo di verità, non certo tutta. E un pezzo di verità è una menzogna. Giacché, come ci ha insegnato tutta la migliore storiografia – Claudio Pavone per tutti – in quei mesi dal settembre ’43 all’aprile ’45 coesistettero tre guerre: una guerra di liberazione nazionale (italiani contro tedeschi), una guerra sociale (classi subalterne contro i ceti privilegiati, favoriti dal regime mussoliniano: il famoso “vento del Nord”, ossia la speranza di un radicale cambiamento sociale), e, infine, una guerra civile (ossia italiani, antifascisti, contro italiani, fascisti).
Dunque, la guerra civile fu soltanto una dimensione di quel conflitto drammatico, e insistere su di essa, significa mentire, oltre che banalizzare. O se proprio si vuole tollerare quell’etichetta di guerra civile la si intenda come faceva Franco Antonicelli, indimenticato presidente del CLN Piemontese, il quale commemorando il 25 Aprile, nel suo primo anniversario, il 1946, ebbe a dire che si era trattato di una guerra “che, oltre ad essere militare e anzi prima che fosse militare, fu civile, e cioè moto di cittadini, d’ogni classe cociale, d’ogni età e di entrambi i sessi”. Sì, davvero: se l’Otto Settembre è stato tutt’altro che “la morte della patria”, la sua riscoperta in senso democratico, dal basso; il 25 Aprile è stato il punto conclusivo di quel processo cominciato dall’Armistizio e dal primo formarsi delle bande partigiane. Ancora Antonicelli, l’anno dopo, il 25 aprile 1947, denunciava nel discorso ufficiale l’esistenza di “un’altra Italia”, quella che aveva lucrato col fascismo e che “non ama queste memorie e si affatica solo nel tentativo di distruggerle con la calunnia”.
Ebbene, noi, non solo dobbiamo insistere sulla gratitudine a quanti allora fecero la scelta più dura, e si sacrificarono per il bene comune; oggi, noi dobbiamo, in senso più generale, vedere nel 25 Aprile un invito a lottare contro quel “peso morto della storia” che, per dirla con il giovane Antonio Gramsci, è l’indifferenza. In un articolo folgorante del febbraio 1917, Indifferenti, egli lanciava un grido di sfida: “Odio gli indifferenti. Credo … che vivere vuol dire essere partigiani”. E chi più di coloro che – da operai, insegnanti, ferrovieri, postelegrafonici, tipografi, casalinghe, impiegati… – si trasformarono nella diffusa armata della Liberazione d’Italia, sono stati “partigiani” in questo senso? A loro dunque, con o senza il beneplacito del politico al potere, dobbiamo non soltanto rendere onore; dobbiamo soprattutto prenderli ad esempio. Ed essere pronti ad essere partigiani – nel significato che ciascuna epoca e situazione potrà determinare –, per combattere contro quel peso morto della storia che è l’indifferenza.

Angelo d’Orsi

Stefano Rizzo: I primi cento giorni di Obama

da aprile

I primi cento giorni di Obama
Stefano Rizzo, 28 aprile 2009, 16:28

Approfondimento Il presidente statunitense è lontano non solo dal pensiero socialista e socialdemocratico europeo, lo è anche dal radicalismo libertario americano. Nei suoi interventi la parola più ripetuta è "responsabilità". Responsabilità dei governanti, ma anche degli imprenditori; e responsabilità dei singoli cittadini nella costruzione del proprio futuro. In questo la sua matrice principale è quella della "self-reliance" (il fare affidamento su di sé), della "fairness" (trattare gli altri con equità), e della "giustizia" intesa non come uguaglianza ma come pari opportunità e rispetto della legge -- tutte cose che piacciono molto più ai conservatori che ai liberal.



Cento giorni sono un numero tondo e naturalmente, come tutte le date e tutte le ricorrenze, di per sé non significano nulla, non più di 99 o di 101. La tradizione di fare un primo consuntivo di un governo dopo cento giorni risale al 1933, quando Franklin Delano Roosevelt emanò in quel lasso di tempo una serie impressionante di provvedimenti per rilanciare l'economia ancora sotto lo shock della Grande depressione (come oggi, del resto). Da allora la formuletta magica è stata esportata in tutto il mondo e a tutti i governi di nuovo insediamento.
Già da una settimana i media americani si stanno preparando ai primi cento giorni di Obama, che scadono il 29 aprile. Pagine e pagine di analisi sono pronte e inonderanno nei prossimi giorni i giornali e i notiziari televisivi. La materia certo non manca.

Come il suo lontano predecessore democratico Obama ha iniziato la sua presidenza di corsa. L'aveva annunciato già nelle fase di transizione, dopo le elezioni di novembre, accelerando le nomine dei principali ministri e facendo lavorare il suo staff in modo da avere un pacchetto di provvedimenti pronti "fin dal primo giorno". La gravità della crisi richiedeva una prova di tempestività ed efficienza per rassicurare la popolazione sempre più colpita e preoccupata. Negli ultimi mesi la sfiducia nei confronti di George W. Bush aveva raggiunto livelli altissimi e ancora più grande era quella nei confronti del Congresso. Ma questo non voleva dire che la strada fosse spianata per il nuovo presidente; anzi, proprio perché le aspettative erano altissime, sarebbe stato più difficile soddisfarle.
E invece, al termine di questi primi cento giorni, sembra che Barack Obama ce l'abbia fatta. L'economia va sempre male, ma ci sono modesti segni di ripresa (o almeno di rallentamento della caduta) e l'opinione pubblica è meno pessimista. La fiducia generale nei confronti di Obama si mantiene intorno al 68 per cento ed è condivisa anche da quasi metà dell'elettorato repubblicano. E' il risultato migliore dal secondo dopoguerra: per fare un raffronto George Bush dopo i suoi primi cento giorni era arrivato a malapena al 56 per cento.

Non sorprende il massiccio consenso tra i democratici e tra le minoranze nera e latina, cresciuto in entrambi i casi a livelli da plebiscito. Ma è sorprendente che su una questione spinosa come quella della razza la presenza di un presidente afroamericano all'atto pratico non abbia causato polarizzazioni. Al contrario, ha cambiato l'umore della comunità nera che ancora pochi mesi fa giudicava negativi i rapporti tra bianchi e neri, mentre oggi li giudica largamente positivi (dal 30 al 60 per cento di approvazione).

La prima ragione di questo successo popolare sta nella composizione della nuova amministrazione. Da subito Obama è riuscito a proiettare di sé e del suo governo un'immagine di competenza e di sicurezza. Pur essendo stato eletto con un netto mandato di cambiamento e pur potendo fare affidamento su un Congresso a solida maggioranza democratica, Obama non si è limitato a nominare esponenti del suo partito, ma si è circondato di personalità indipendenti e perfino di repubblicani (come il ministro della difesa). In ogni caso si è trattato di persone competenti e autorevoli. Per questo motivo le nomine sono andate quasi tutte bene, a parte alcuni iniziali infortuni che hanno portato alle dimissioni dei ministri del commercio e della sanità e le polemiche sui legami del ministro del tesoro con il mondo degli affari, e sono state confermate a pieni voti dal Senato.

La seconda ragione del successo di Obama sta nel messaggio politico accuratamente calibrato per coinvolgere ampi strati della popolazione al di là dei confini di partito. Con l'arrivo di un presidente "di sinistra" alla Casa bianca i repubblicani (e non solo loro) prevedevano una svolta radicale nella politica governativa: vedrete, dicevano, sarà il trionfo dell'assistenzialismo, dell'egualitarismo, del permissivismo, quando non anche della "rabbia nera" contro l'establishment bianco. E' vero che la crisi economica aveva fatto ripiegare una delle bandiere più care dei conservatori, la polemica contro l'intervento dello stato in economia, dal momento che tutti, a destra come a sinistra, reclamavano il salvataggio di banche, società assicurative e interi settori industriali. Ma tutte le riserve, i sospetti, l'ostilità culturale nei confronti del nuovo presidente e di tutto ciò che rappresentava rimanevano.
Per sciogliere questo grumo compatto di pregiudizio Obama si è mosso su due piani: uno tattico e uno strategico. Sul piano tattico ha esteso da subito il ramoscello d'olivo nei confronti dei repubblicani; ha cercato di mediare, di ammorbidirli anche con gli inviti a cena, si è perfino recato al Congresso per mostrare il suo rispetto per l'opposizione. Sebbene la manovra non sia riuscita a scalfire - almeno fin qui -- la pregiudiziale opposizione dei repubblicani (che infatti hanno votato compatti contro i suoi provvedimenti), ha però lanciato un messaggio di apertura e di disponibilità al dialogo che è piaciuto all'opinione pubblica e che darà i suoi frutti nel medio periodo.

Ma è sul piano strategico che Obama ha lasciato il segno più incisivo e anche probabilmente più caratterizzante della sua presidenza. Il punto è che -- contrariamente alla percezione di molti sostenitori, come pure di molti oppositori, nel suo paese e nel resto del mondo -- Barack Obama è un uomo politico che sfugge alle semplificazioni. Non è certo un conservatore tradizionale, ma non è neppure un liberal tradizionale, tanto meno è un libertario pacifista. E' essenzialmente un moderato, o un riformista che dir si voglia. La sua vicenda umana e la sua esperienza politica come "community organizer" puntano nella direzione del riformismo e non della rivoluzione. Volta dopo volta ha dimostrato le sue preferenze: è per il dialogo tra cittadini e istituzioni, per il cambiamento graduale, per la soluzione dei problemi concreti e non per le svolte radicali, il rovesciamento del sistema. L'ha anche detto: "Questa è l'America, in questo paese non abbiamo nulla contro la ricchezza - solo vogliamo che sia meritata".

Obama è lontano non solo dal pensiero socialista e socialdemocratico europeo, lo è anche dal radicalismo libertario americano. Nei suoi interventi la parola più ripetuta è "responsabilità". Responsabilità dei governanti, ma anche degli imprenditori; e responsabilità dei singoli cittadini nella costruzione del proprio futuro. In questo la sua matrice principale è quella della "self-reliance" (il fare affidamento su di sé), della "fairness" (trattare gli altri con equità), e della "giustizia" intesa non come uguaglianza ma come pari opportunità e rispetto della legge -- tutte cose che piacciono molto più ai conservatori che ai liberal.

Obama cambierà molte cose -- già ha iniziato a farlo -- in politica interna e in politica estera, ma la sua non sarà una rivoluzione, una fuoriuscita dal sistema. Sarà piuttosto un ritorno al passato, alla tradizione dell'America della frontiera nella sua attuale versione di superpotenza mondiale, con in più il superamento delle discriminazioni di razza e l'allargamento a tutti - bianchi, latinos, neri - dei diritti di cittadinanza. Non è un programma rivoluzionario, anzi probabilmente scontenterà molti elettori, a destra come a sinistra (e già se ne vedono le avvisaglie). Ma proprio per questo ne contenterà molti di più.

Franco Astengo: a sinistra, ritorno al futuro?

da aprile on line

A Sinistra, ritorno al futuro?
Franco Astengo, 27 aprile 2009, 09:42

Dibattito Toni Negri, in un ampio articolo apparso il 24 Aprile sulle colonne del "Manifesto", dopo aver proclamato il superamento del "contrattualismo" di Rawls ( il solo contraltare possibile, dal punto di vista del liberalismo alla linea selvaggia dei "Chicago - Boys" che ha dominato fino a pochi mesi fa e che adesso si sta trasformando, come nel "caso italiano" in colbertismo - populismo?) e preso atto della fine del socialismo sovietico, propone l'idea della pianificazione come centrale per il rilancio della sinistra



La ricostruzione di una soggettività politica rappresentativa della sinistra italiana rimane un punto all'ordine del giorno, ben al di là del risultato elettorale prossimo venturo.
Una scadenza, quella elettorale del 7 Giugno prossimo che non potrà certo, sia nell'occasione europea, sia in quella amministrativa, rappresentare un punto di partenza possibile, ma soltanto una tappa intermedia: troppe sono le contraddizioni, le difficoltà, i negativi residui del passato che attraversano il nostro corpo sociale e politico; enormi i ritardi accumulati sulla strada di un recupero di una autonomia di pensiero e di azione.
Pensiero ed azione condizionati dall'assunzione, ormai da molti anni, del concetto di governabilità quale fine esaustivo dell'agire politico che i ceti dirigenti delle formazioni operanti nel nostro Paese all'interno della sinistra, hanno introiettato in larga parte trasformandolo in una forma mentale opportunistica, di mantenimento di privilegi che ancora alligna con grande forza e che è necessario, invece, sconfiggere rapidamente.
Una forma mentale negativa che deve essere affrontata con le armi della cultura: ragionando sulle idee di fondo, non soltanto sui programmi, e - principalmente - sulle forme dell'organizzazione politica: forme dell'organizzazione politica ormai smarrite a favore della personalizzazione, dell'uso spregiudicato dei mezzi di comunicazione di massa, del "leaderismo" da salotto.
Risiede qui il vero nocciolo della "rifondazione": un termine purtroppo abusato nel linguaggio politico italiano, che è diventato difficile usare.

"Dopo la devastazione": questo potrebbe essere il titolo di un seminario nazionale dove raccogliere l'insieme di questi soggetti che intendono muoversi nella direzione che sto cercando (sicuramente con scarsa chiarezza) di indicare anche in questa occasione.
Una riflessione collettiva, organizzata al di fuori da falsi democraticismi di base, buoni soltanto come abbiamo già visto per operazioni gattopardesche, per realizzare l'avvio di una faticosa fase di studio e di selezione per una classe dirigente all'altezza delle contraddizioni che ci troviamo di fronte.
Si tratta di recuperare l'idea del "perimetro" (non del "recinto" beninteso) della sinistra. Sulla base della sua storia, delle sue tradizioni, della sua identità, recuperando l'idea della centralità del rapporto con le fratture sociali quale fattore fondamentale dell'organizzazione e dell'iniziativa politica: ebbene, in questo senso, qui in quello che è ancora Occidente avanzato (tanto per usare proprio termini "classicheggianti") la frattura principale, il "cleavages" decisivo (parafrasando Rokkan) rimane quella tra capitale e lavoro, quella dello sfruttamento dell'uomo sull'uomo sulla quale si intrecciano altre contraddizioni che, forse erroneamente (in questo caso i politologi dovrebbero, a mio modesto avviso, riflettere) sono state definite "post - materialiste".

Attenzione: proprio per le ragioni appena esposte non possiamo limitarci a pensare ad un "Labour Party" in salsa post-modernista, ma serve un soggetto molto più ampio, proprio perché la crisi che stiamo attraversando, sicuramente all'interno di un drammatico quadro economico - finanziario, è molto più articolata e pervasiva nelle sue espressioni concrete.

Alla contraddizione capitale- lavoro la sinistra può rispondere riproponendo, con forza, l'idea del "piano": ecco, questo è il punto di fondo del mio ragionamento notando anche che lo stesso Toni Negri, in un ampio articolo apparso il 24 Aprile sulle colonne del "Manifesto", dopo aver proclamato il superamento del "contrattualismo" di Rawls ( il solo contraltare possibile, dal punto di vista del liberalismo alla linea selvaggia dei "Chicago - Boys" che ha dominato fino a pochi mesi fa e che adesso si sta trasformando, come nel "caso italiano" in colbertismo - populismo?) e preso atto della fine del socialismo sovietico, propone proprio l'idea della pianificazione come centrale per il rilancio della sinistra.

Aggiungo: il "piano" potrebbe costituire la sintesi teorico - progettuale di una sinistra che si pone sulla strada di affrontare la "frattura" del nuovo secolo, una frattura insieme antica e moderna; un "piano" espresso da una nuova soggettività politica, strutturata in una forma assolutamente controcorrente, attorno all'idea - cioè - del partito di massa descritto da Duverger; una struttura politica di massa riferita, ovviamente, alla costruzione di un nuovo blocco sociale del cambiamento,ad una ricerca di egemonia sul piano politico e,soprattutto, sul terreno culturale.
Siamo ai classici della socialdemocrazia di sinistra, delle "riforme di struttura", del rovesciamento del rapporto attuale tra economia e politica.
Vogliamo pensarci in profondità, senza improvvisazioni?

martedì 28 aprile 2009

Piero Graglia: 25 aprile

25 Aprile
Ieri 27 aprile 2009, 0.11.11 | admin
E’ stata una festa, con qualche strillo e con qualche intemperanza, ma sostanzialmente senza disordini o incidenti. Una festa di popolo, si sarebbe detto una volta. Però oggi va detto che gran parte della piazza era di un’età media over 40, mentre i giovani - quelli veri - sfilavano, chiassosi e variopinti, a lato della piazza ‘ufficiale’.

Il vecchio Aldo Garosci, uno dei compagni di Carlo Rosselli in Francia, negli anni Trenta, durante la contestazione studentesca del 1968 parlava agli studenti di Resistenza che continuava. E loro lo fischiavano. Oggi nessuno parla di Resistenza agli studenti ventenni, e loro inneggiano alla figura del partigiano con il fazzoletto rosso al collo e colle scarpe rotte. Forse idealizzandola un poco, forse conoscendo anche a malapena cosa è stata la lotta di Resistenza, ignorando la differenza tra fascismo movimento e fascismo regime, confondendo magari i nomi delle diverse ‘famiglie’ di formazioni partigiane operanti nella Resistenza. Però non c’è nessuno che cerchi di spiegarglielo. Non c’è nessuno che gli dica, pianamente: “ok, il partigiano è una persona che si ribella, che combatte. Ma gli ideali della Resistenza, il suo disegno, lo conoscete?”

Invece si continua a mandare avanti un modello impolverato di Resistenza, buona forse per i cinquantenni, forse ancora digeribile per i quarantenni, ma assolutamente neutra per i ventenni. Su questo piano si favorisce l’atteggiamento di quelli che, come Formigoni, parlano di “rispettare anche chi in buona fede combatteva per la parte sbagliata”. Non è vero che la storia ha già dato il suo verdetto. La storia è qualcosa che cambia come cambiano le idee, come cambiano gli uomini: è una narrazione, e come tale mutevole e modificabile. Tra venti anni la storia verrà scritta da chi ha sentito ripetere mille volte quella frase detta da Formigoni sul palco, che oggi appare confutabile con facilità. Tra venti anni sarà invece una verità ’storica’ e nessuno si azzarderà a mettere in discussione che repubblichini e partigiani, in fondo in fondo, hanno sbagliato entrambi, hanno ucciso entrambi, avevano ragione, a modo loro, entrambi.

Parliamo quindi della Resistenza, delle idee di riscossa sociale, di lotta al nazionalismo, di unificazione europea che essa ha prodotto. Parliamone sempre, non solo il 25 aprile. Ricordiamo che la libertà è qualcosa di fragile, di delicato, che va difeso contro ogni banalizzazione, contro ogni tentativo di far passare i fascisti di Salò alleati dei nazisti come poveri ragazzi in buona fede, magari mal consigliati. Alcuni ce ne saranno stati, senza dubbio, ma le idee per le quali combattevano erano odiose allora, sono terribili oggi.

Diciamolo, fuori da ogni retorica, fuori da ogni banalizzazione. Ma non diciamocelo solo tra di noi, diciamolo a loro, ai ragazzi dei centri sociali e della sinistra antagonista e alternativa. Oppure la piazza sarà sempre più spopolata, e i “Formisconi” sempre più numerosi.

Federico Rampini: Se ci attende un futuro giapponese

Estremo Occidente
Ieri 27 aprile 2009, 10.34.01

Se ci attende un futuro giapponese
Ieri 27 aprile 2009, 10.34.01 | rampini
Le previsioni del Fondo monetario internazionale condannano l’Europa ad una uscita dalla crisi in stile nipponico: una ripresa tardiva e finta, senza crescita. Una bonaccia in cui tutti i nostri mali diventerebbero cronici, insolubili: dal debito pubblico alla crisi previdenziale, dal precariato alle tensioni sociali. Lo scenario del Fmi è a doppio taglio. E’ cautamente positivo nel prometterci che nel 2010 arriverà la ripresa mondiale, grazie alla Cina e anche agli Stati Uniti.

Ma le previsioni dell’organismo di Washington sono preoccupanti per l’Europa e in particolare per l’Italia: nel 2010 saremo ancora in retromarcia, usciremo dalla recessione più tardi degli altri, e col rischio di insabbiarci nella crescita zero. Cioè appunto lo scenario già vissuto dal Giappone dopo la sua lunga depressione-deflazione degli anni 90, seguita da un ristagno.

Quella crisi nipponica oggi viene riscoperta dagli esperti internazionali perché molte delle sue cause originarie (bolle speculative e banche malate) prefigurarono 20 anni fa i meccanismi all’opera nello choc globale del 2008. Ma anche il dopo-crisi di Tokyo è istruttivo: afflitto da alto debito pubblico e un invecchiamento demografico record, anche dopo essere “guarito” dalla deflazione-depressione acuta, il Giappone non ha più ritrovato il cammino di una crescita vigorosa.

E’ lo spettro che il Fmi ci fa apparire con le previsioni sull’Europa. La ripresa del 2010 secondo l’organismo di Washington sarà soprattutto una vicenda cinese e americana.

In Europa l’asse Merkel-Sarkozy ha rifiutato piani di rilancio concertati, e le manovre di spesa pubblica aggiuntiva sono nettamente inferiori allo sforzo sino-americano. Il risultato, stando alle proiezioni del Fmi, è allarmante. Nel 2010 per il Vecchio continente si ridurrà semplicemente la velocità di de-crescita. Una ripresa autentica per noi non è in vista neppure l’anno prossimo. E quando ci sarà potrebbe essere asfittica, a velocità minima.

Evitare la trappola giapponese diventa la sfida per gli europei. Tanto più che in concomitanza con lo scenario del Fmi, un dato clamoroso è giunto proprio da Tokyo: la prima bilancia commerciale in deficit da un trentennio. Un evento inaudito, per chi ricorda quale formidabile macchina da guerra è stata per decenni l’industria esportatrice del Sol Levante. Molto prima che in Estremo Oriente brillasse la nuova stella della Cina, era stato il Giappone a inaugurare la serie dei miracoli asiatici. Con una spiccata vocazione all’export, il made in Japan aveva invaso il mercato degli Stati Uniti generando immensi squilibri bilaterali: forti avanzi commerciali nipponici, deficit commerciali Usa.

La recessione ha scardinato quel modello. Per la prima volta dallo choc energetico degli anni 70, nell’anno fiscale 2008-2009 (chiuso a marzo) il Giappone ha segnato un deficit estero per 725 miliardi di yen. Non accadeva dal 1980, un anno ancora segnato dall’eredità di due choc petroliferi che avevano penalizzato duramente il Sol Levante.

Anche l’odierno deficit è figlio di un duplice choc, concentrato però nello spazio breve di un solo anno: il 2008 ha visto un primo semestre di iperinflazione delle materie prime (che hanno rincarato per i giapponesi il costo delle importazioni) e un secondo semestre in cui il crollo della domanda occidentale ha dato colpi tremendi a Toyota e Nissan, Sony e Panasonic, i pilastri dell’export.

Ma il naufragio del modello giapponese era stato preparato molto prima. Le sue premesse risalgono all’incapacità della classe dirigente di Tokyo di capire la deflazione-depressione degli anni Novanta. La loro lentezza nell’affondare il bisturi dentro un sistema bancario disastrato; la timidezza delle misure per il rilancio dei consumi interni; il rifiuto dell’immigrazione come rimedio alla denatalità. Sono tutti sintomi oggi presenti anche in Europa.

Adriano Prosperi: se scompare la Liberazione

Se scompare la liberazione
Data di pubblicazione: 27.04.2009

Autore: Prosperi, Adriano

Ci rubano le parole. Anche quelle della nostra storia, per asservire il nostro futuro alla loro ideologia. La Repubblica, 27 aprile 2009

E così scomparirà forse dal vocabolario delle feste nazionali la parola "Liberazione". A partire dal 25 aprile 2009, da quella che sarà stata (forse) l´ultima Festa della Liberazione, la sostituirà un´altra parola, solo in apparenza simile: "Libertà". Un mutamento che sembra del tutto naturale, di fatto già avvenuto, come bere un bicchier d´acqua, come trovare la definizione adatta per riempire le caselle di un gioco di parole incrociate. Una piccolissima modifica, una roba da niente. Tanto piccola e innocua che questo mutamento di fatto è come se fosse già avvenuto. Del resto, l´accoglienza è stata benevola, perfino un po´ distratta. Una parola, nient´altro. I pochi, prevedibili dissensi sanno più di blando rimpianto per la dipartita di un vecchio amico di famiglia che di lotta per difendere valori non negoziabili. Nel consenso si avverte un respiro di sollievo, come quello a cui dà voce un editoriale sul Corriere della Sera di ieri. È – vi si legge – «una ferita che si chiude».

C´era dunque una ferita: la parola "Liberazione" la teneva aperta, la parola "Libertà" la chiude. Caso singolare, degno di attenzione. Una parola divideva, di più: feriva e faceva sanguinare, l´altra – pur della stessa famiglia – magicamente risana la ferita, ricompone la società, fa scomparire l´ultimo riflesso delle passioni da cui era nata. E certo quelle passioni se le portava dietro fin da quando era nata: perché erano quelle passioni che l´avevano generata nella mente di una minoranza di italiani. Quegli uomini parlavano anche di libertà ma intanto vedevano l´urgenza di un´azione da compiere, un´azione liberatoria, «questa cruenta lotta di liberazione» – come scriveva il 25 settembre del 1945 il partigiano Didimo Ferrari al commissario della Divisione Lunense, l´azionista e futuro storico Roberto Battaglia. Ma se libertà e liberazione erano così solidali nella lingua di allora, che cosa le ha fatte diventare nemiche nella lingua di oggi? «Il concetto di libertà – ha scritto Marc Bloch – è uno di quelli che ogni epoca rimaneggia a suo piacere». Più difficile rimaneggiare "Liberazione" – quella specifica e precisa lotta di liberazione che si svolse in un determinato momento della storia italiana. Quanti liberatori attivi ebbe l´Italia tra il 1940 e il 1945? C´era allora il "Consolidated B-24 Liberator": un bombardiere quadrimotore. Lo vedevamo dal basso quando veniva a bombardare un´Italia già alleata della Germania e poi occupata dai tedeschi, dove popolazioni inermi tradite dai rappresentanti dello Stato aspettavano che qualcuno li liberasse dalla condizione schiavile in cui erano precipitati. Se qualcuno non si fosse ribellato e non avesse dato vita all´organizzazione di Comitati di Liberazione Nazionale, gli italiani avrebbero avuto una liberazione tutta americana, insieme alle "AM-Lire" stampate dagli alleati.
Non sarebbe stata la prima volta. Nella storia d´Italia altre svolte rivoluzionarie del mondo moderno sono state vissute in modo passivo. Per una di loro, quella della Grande Rivoluzione francese esportata dalle armate napoleoniche in tutta Europa, lo storico napoletano Vincenzo Cuoco coniò il termine di "rivoluzione passiva", che rimase buono anche per altri usi. Ma almeno in un caso l´Italia è stata attiva e creativa: nell´invenzione del regime fascista, guidato da un capo che si presentò agli inizi come rivoluzionario. Lo storico che sottolineò questo aspetto, Renzo De Felice, fu anche colui che coniò una espressione poi entrata nel linguaggio comune delle narrazioni della storia italiana del ´900: "gli anni del consenso". Significava quella espressione che l´adesione degli italiani al regime fascista era stata un fenomeno di massa. E questo è servito spesso nella polemica ideologica a sminuire ancora di più la piccolezza del fenomeno della Resistenza come guerra di liberazione condotta da italiani. Poteva mai nascere dal paese del consenso di massa al fascismo, un altro e opposto paese capace di lottare per riscattare la propria dignità? Nella stanchezza di un´Italia lontanissima da quei tempi oggi sembra giunto il tempo per cancellare anche nel linguaggio l´ultima traccia verbale di una stagione lontana. Ma nella parola "Liberazione" e solo in quella è iscritto il ricordo di un fatto storico che ha segnato la discontinuità tra due Italie. Questo termine sta a ricordare che c´è stata una lotta di una parte del paese contro un´altra, che quella parte pur minoritaria seppe allora raccogliere l´esito della fine del consenso al regime e conquistarsi nel paese un altro e diverso consenso di massa: quel consenso che, attraverso libere elezioni e nella dialettica di ideali diversi ma capaci di dialogare e di incontrarsi sulla sostanza, dette vita e forma alla Costituzione repubblicana. Lo si cancelli, se si vuole, se si può. Vediamo bene che c´è un patteggiamento intorno a questo e che non mancano offerte di pagamento in buona moneta: tale è il ritiro della legge che equipara gli italiani di Salò e quelli dei Comitati di Liberazione, tale è la possibilità di una revisione della Costituzione non a colpi di maggioranza. E il prezzo che si chiede è solo una piccola operazione di "lifting" verbale. Tuttavia una cosa deve essere tenuta presente: il banco di prova più delicato del potere si trova proprio qui, nella capacità di iscriversi nel linguaggio, di mutare le denominazioni delle feste come momento simbolico della vita collettiva. E non è solo nell´universo dantesco che per una "paroletta" ci si danna o ci si salva.

L'Italia s'è destra: la base sociale del consenso politico in Italia

Economia e Politica
Oggi 28 aprile 2009, 2 ore fa

L’Italia s’è destra: la base sociale del consenso politico in Italia
Oggi 28 aprile 2009, 2 ore fa | admin
Massimo D’Alema sottolinea spesso che l’Italia è un paese strutturalmente di destra, e in effetti la sinistra non è mai andata al di sopra del 35% dei voti, e spesso, come in questa fase, ne è ben al di sotto. Ma quali ne sono le ragioni? La presenza della Chiesa Cattolica e del Vaticano è una motivazione sovente richiamata. Ma forse tale influenza, certamente ingombrante, è un risultato non la causa, e i motivi sono più strutturali, nella composizione sociale del paese. La base elettorale della DC era assai complessa, in una certa misura interclassista, e basata sulla spaccatura del lavoro dipendente fra tute blu, comuniste, e pubblico impiego, bianco. Il PCI annoverava fra le sue fila anche molti artigiani, che si sentivano allora vicini agli operai, mentre sono ora lontani dalla sinistra. Oggi le cose sono infatti cambiate. Le indagini dei politologi ci spiegano che il lavoro dipendente tende ancora a votare a sinistra, ma non tutto, lo fa soprattutto quello del settore pubblico, che ha perduto molti dei privilegi accordatigli dalla DC, quello più istruito e con reddito medio-alto. I politologi affermano con grande certezza che la base elettorale di Berlusconi consiste principalmente di casalinghe (queste caratterizzate da bassi livelli di istruzione) e di lavoro autonomo, ma oscillanti fra i due schieramenti sono anche il lavoro dipendente esecutivo e meno istruito, e i disoccupati[1]. In un mutamento genetico che è lo specchio del cambiamento dei valori dominanti, i giovani istruiti hanno teso a votare a destra nelle ultime elezioni . Lasciando da parte quest’ultimo gruppo, la questione è che lo zoccolo duro di Berlusconi, casalinghe e lavoro autonomo ha nel paese una ampiezza sconosciuta a nord delle Alpi.

La tabella mostra come sia il tasso di attività che quello di occupazione erano nel 2007 assai più bassi in Italia (62,5% e 58,9%, rispettivamente) che nell’Europa a 15 (71,8% e 66,8%), Spagna inclusa. Se si considera poi la solo componente femminile (50,6% e 46,8% in Italia contro 64,6% e 59,5% nell’UE), si capisce come attraverso Mike Bongiorno Berlusconi possa facilmente plasmare la mentalità di milioni di casalinghe poco istruite. Ma indipendentemente dalla televisione, è la stessa condizione di casalinga con il suo portato di isolamento che non favorisce la consapevolezza dei problemi e la maturazione politica. Per molti versi la medesima cosa si può dire per i maschi disoccupati, inoccupati o occupati in lavori precari. La medesima tabella mostra come rispetto a una media europea del 15,8% di lavoratori autonomi, nel nostro paese la quota sale al 26,4%. Senza volerlo demonizzare, il lavoro autonomo è costituzionalmente portato a un atteggiamento più individualista e meno solidale, ciò che si manifesta palesemente con l’elevata evasione fiscale fra esso annidata, tranne usufruire in maniera opportunistica dei servizi pubblici. In sintesi, in Italia lavorano in pochi, e la quota di quelli che lavorano consiste in maniera anomala di lavoratori autonomi. Una radice della debolezza della sinistra è certamente in questo.





























Se questa è la fotografia, quali strategie si prefigurano per la sinistra, quali alleanze? Il tema delle coalizioni è tradizionale nella sinistra, da Gramsci all’esperienza socialdemocratica svedese basata sul sodalizio del partito operaio con quello dei contadini. In un articolo, già opportunamente discusso su E&P da Nicolò Bellanca, Cristiano Antonelli[2] ripercorre le politiche delle alleanze proposte o attuate dalla sinistra nel passato, e propone per il futuro che le nuove professionalità relative alla cosiddetta società dell’informazione diventino nuovo punto di riferimento (p.23), non attardandosi a difendere, da un lato le produzioni “fordiste” (p.14), e dall’altro le rendite che si annidano nel pubblico impiego (p.20). Le nuove professioni sembrano invero una base sociale un po’ ristretta per l’ambiziosa sinistra di orientamento “liberalsocialista” basata su una “coalizione per la crescita” propugnata da Antonelli; così come la sua apologia del passaggio a una società dei servizi - che in Italia sembra fatta di call center più che di terziario avanzato - in luogo della tradizionale manifattura (pp.13-17) appare contraddittoria con l’esaltazione della capacità di esportazione della piccola-media industria manifatturiera italiana, seconda in Europa, ci ricorda l’autore, solo a quella tedesca (p.18)[3]. Tuttavia, il richiamo di Antonelli alla necessità di pensare a coalizioni progressiste è importante, pur nella poco incoraggiante struttura socio-produttiva italiana sintetizzata nella prima parte di questo articolo. D’altronde un proposta politica di sinistra che sia concreta (ammesso che la sinistra sia interessata a questo, cosa che v’è da dubitare), deve puntare a difendere degli interessi e non altri. In questo senso si tratta di capire meglio la struttura del lavoro autonomo, distinguendo fra parassitismo (i topi nel formaggio di Sylos) e professionalità rilevanti per la competitività del paese; comprendendo come si possa recuperare il consenso nel mondo dell’artigianato e della piccola impresa, e così via. Il grande timore di questo mondo è riassumibile in una sola parola: tasse. Si può dire qualcosa di sinistra che consenta tuttavia un recupero di consenso in questa direzione? E alla casalinga di Voghera la sinistra può dire qualcosa di interessante (e farsi capire)? E come venire incontro alle paure del lavoratori indipendenti che sfuggono all’egemonia della sinistra - per esempio nei riguardi dell’immigrazione in maniera equilibrata? l dibattito è aperto: politologi e studiosi del sistema fiscale si facciano avanti[4].



[1] Senza pretese di sistematicità, queste tendenze si ritrovano per esempio in una indagine Ipsos-Explorer (http://www.frdb.org/) relativa alle elezioni 2001, dai sondaggi pre-elettorali Ispos citati su Il Sole 24 Ore (9-3-2008) da Roberto D’Alimonte e da Davide Colombo, da Itanes, Il ritorno di Berlusconi, Il Mulino, 2008, cap. 6). Deve risultare chiaro che di tendenze si tratta, vista la molteplicità dei messaggi a cui gli elettori sono sottoposti, e alla poca nitidezza della proposta politica da parte degli opposti schieramenti. Una volta che però si tenga conto di tali elementi, poca e cattiva informazione a fronte di livelli medi di istruzione assai bassi nel paese, a fronte di proposte populiste a destra e rigoriste a sinistra, la influenza della condizione sociale sul voto può risultare rafforzata, non diminuita, sebbene in direzioni “non normali“. Non sorprende cioè che, per dirne una, lavoratori a basso reddito per non dire i disoccupati, tendano a votare per proposte populiste.
[2] Nicolò Bellanca, La politica delle coalizioni per la sinistra italiana, E&P; Cristiano Antonelli, La politica economica delle coalizioni per progettare il futuro e guidare la crescita.
[3] In difesa dell’industria manifatturiera v. Romano Prodi, Chi ha l’industria riparte meglio, Il Sole 24 Ore, 13-3-09.
[4] Bellanca sembra scettico sulla possibilità di coalizioni progressiste, ritenendo praticabile in Italia solo una strategia del conflitto. Speriamo che l’autore voglia specificare meglio in un successivo articolo con quali obiettivi e forze.

lunedì 27 aprile 2009

Segnalazione: 14 maggio Casa della cultura presentazione scritti di Caffi

Via Borgogna 3, Milano MM1 San Babila



Giovedì 14 maggio 2009 ore 18.00



Casa della Cultura/Circolo Carlo Rosselli/Associazione
Culturale Il Socialista

Pietro Adamo, Roberto Biscardini,
Nicola Del Corno
presentano il volume

Andrea Caffi, Scritti scelti di un socialista libertario
(Biblion Edizioni, Milano, 2009)

A cura di Sara Spreafico.



Sarà presente la curatrice





Circolo
Carlo Rosselli
Milano

Fulvia Bandoli: i princìpi di Sinistra e libertà

dal sito di SD











Home
I principi, i valori, le proposte di Sinistra e Libertà
di Fulvia Bandoli
Lun, 27/04/2009 - 00:02
Molte e molti chiedono che oltre al simbolo e alle liste si dia un profilo a Sinistra e Libertà: dicendone le ragioni, l'utilità, i principi, e gli obiettivi. Provo a dare un primo contributo di idee e proposte che rispondano a questi interrogativi.
Con la nascita del Partito democratico si è aperta una falla a sinistra e una sfida per chi la saprà raccogliere. Nessuna delle piccole formazioni politiche esistenti può coprire da sola quella falla e solo una sinistra nuova può accettare quella sfida. Sinistra e Libertà nasce per accettare la sfida e per cominciare a coprire quella falla. Il punto non è come far sopravvivere in Italia una forza comunista, il senso profondo di quei simboli è stato duramente colpito, non accettare il pesante giudizio storico è un errore. Il punto è come dar vita ad una sinistra popolare che sappia tenere insieme coloro che vengono dalle tradizioni storiche e tutti quelli che sono sinistra, in altro modo, con altri percorsi e culture. Tante donne e tanti uomini di sinistra hanno, in questi decenni, imparato a confrontarsi, fino ad assumerle, con una pluralità di culture politiche, Sinistra e Libertà nasce per riunire e far vivere quelle culture in un nuovo soggetto politico.
Sinistra e Libertà è una sinistra autonoma e critica, che avversa la destra ma compete apertamente con il Partito Democratico. Non ci pare di esagerare nel dire che il progetto del Pd è fallito e che solo una sinistra forte può scuotere la paralisi di quel partito e rimettere in moto la costruzione di una coalizione capace di battere la destra.
Una sinistra che ha l'ambizione di diventare, con il tempo che servirà, popolare e radicata socialmente, per farsi carico dei problemi del paese e portarli a soluzione. Una sinistra che vive nei principi, nelle idee e nei programmi delle sue battaglie quotidiane. Che nasce per dare dignità, pensiero, proposte e forza ad una opposizione visibile ed efficace che sappia contrastare una destra oramai dilagante.Una sinistra che si riconosce nei principi della Resistenza al nazi-fascismo, della lotta di Liberazione e nella Costituzione che ne è scaturita.
Abbiamo messo vicino alla Sinistra la parola Libertà per tre ragioni di fondo:
-perché la sinistra ha avuto un problema serio rispetto al tema della libertà e noi vogliamo pienamente assumerlo e superarlo definitivamente (non va forse in crisi la storia della sinistra nel mondo e all'est in particolare proprio perché non riesce a fare i conti con la libertà?);
-perché è venuto il tempo di togliere questa parola dalle mani della destra, che appropriandosene ne ha stravolto la sostanza per quindici lunghi anni;
-perché laicità e libertà sono due parole indissolubilmente legate. La destra non può difendere la libertà non essendo una forza laica, ma anche il Pd non è un partito coerentemente laico, e non lo sono le forze che si ritrovano nella lista di Di Pietro.
Sinistra e Libertà è una forza laica che si riconosce pienamente in quello che la nostra Costituzione dice in proposito. Laica quando si tratta della scuola pubblica, della libertà religiosa, degli orientamenti sessuali delle persone, dei diritti civili uguali per tutti i cittadini, quando afferma che solo la laicità è garanzia sicura verso ogni fondamentalismo e ogni tentazione di stato etico. La laicità è un principio irrinunciabile, che regola il rapporto tra Stato e Chiesa, ma anche tra religione e politica, e che tutela, essa sola, la libera espressione delle opinioni e delle scelte. La laicità non ha nulla a che vedere con il relativismo, e va detto comunque che spesso coloro che accusano i laici di relativismo dimenticano che il contrario del relativismo è l'assolutismo.
Sinistra e Libertà si richiama al Socialismo europeo e alle forze della Sinistra Europea pur vedendone i limiti e ritiene quel campo un campo fecondo. La storia del socialismo in Italia e nel mondo (come del resto quella del comunismo) è storia lunga e complicata ma, per fare solo due esempi, il Partito di Nelson Mandela quando ha dovuto decidere dove stare a livello internazionale ha scelto l'Internazionale Socialista e Zapatero è un socialista.
Oggi Sinistra e Libertà non può che partire come una alleanza per le europee ma subito dopo le elezioni si propone di diventare, in tempi brevi, una forza politica radicata sul territorio: una sinistra che mette a suo fondamento la libertà e la differenza di sesso, un diverso modello di sviluppo e di consumi alternativo al liberismo, una giustizia sociale sostanziale e un' equa divisione della ricchezza contro le speculazioni e le rendite, il ruolo sociale del lavoro e la lotta al precariato, la centralità della formazione, la lotta alla illegalità e alle mafie, la sicurezza intesa in tutte le sue accezioni a partire dalla sicurezza di poter vivere in un paese che non cade a pezzi sotto terremoti e alluvioni. Una sinistra che vede il mondo e l'Europa, combatte la povertà , la schiavitù dei minori, la rapina delle multinazionali verso i paesi poveri, che ha a cuore la pace e un impegno coerente per il disarmo , perché un mondo povero, inquinato e pieno di armi non potrà mai essere un mondo ne giusto ne sicuro.
Alcuni temono che dopo le elezioni il progetto di Sinistra e Libertà si sfarini come avvenne per la Sinistra Arcobaleno. Ma molte e molti hanno imparato da quell'errore e si impegnano a non ripeterlo. La Sinistra Arcobaleno nacque su un equivoco e dopo la pesante sconfitta ognuno se ne tornò alle sue piccole "appartenenze". Oggi non è cosi, se qualcuno, sbagliando ancora, dovesse considerare Sinistra e Libertà solo come un cartello per presentarsi alle elezioni, dovrebbe considerare che la maggioranza di coloro che hanno dato vita a questo progetto è intenzionata a portarlo avanti anche dopo le elezioni . Sinistra e Libertà inizia un percorso che non può finire nello spazio di un mattino, sia che si raggiunga o non si raggiunga la soglia del 4%. La costruzione di un partito ha tempi, modi e pratiche democratiche. Questa intenzione è forte prima di tutto nelle tante persone singole, in quel popolo della sinistra, che sta molto più fuori che dentro i piccoli partitini e che è la vera ricchezza della sinistra in Italia. Un popolo di sinistra che è fatto anche dai molti elettori delusi dal Pd. Se qualcuno si chiamerà fuori il progetto stavolta non cadrà a terra, perché non è un mosaico di pezzi ma un nuovo insieme.
Oggi Sinistra e Libertà è prima di tutto visibile nelle battaglie e nelle proposte che ha fatto e che fa ogni giorno:
Sinistra e Libertà è la proposta di sospendere immediatamente il progetto del Ponte sullo Stretto di Messima stornando quei fondi ( prima trance 1,3 miliardi di euro, costo totale 10 miliardi) per la ricostruzione dell'Abruzzo e per la messa in sicurezza di scuole, ospedali e case in tutte le aree sismiche e a rischio idrogeologico d'Italia ( la più grande opera pubblica di cui abbia bisogno l'Italia);
Sinistra e Libertà è l'abolizione di tutti gli appalti al massimo ribasso che sono la causa principale di una edilizia di carta pesta e sena controlli;
Sinistra e Libertà è la tutela dell'acqua come bene comune, del territorio agricolo da altre cementificazioni, delle città e delle coste dalla speculazione e dall'abusivismo;
Sinistra e libertà è la diminuzione delle emissioni contro il riscaldamento del Pianeta così come previsto dalle direttive europee;
Sinistra e Libertà è un chiaro No al ritorno al nucleare e un tondo Si all'aumento della produzione di energia da fonti rinnovabili ;
Sinistra e Libertà è un No al raddoppio della base di Vicenza come hanno chiesto i cittadini nel loro referendum autogestito e al contempo l'interruzione dei finanziamenti per nuovi strumenti bellici e in particolare gli stanziamenti previsti per i nuovi aerei militari F35 ( con un risparmio di 14,5 miliardi di euro)
Sinistra e Libertà è la battaglia che stiamo facendo per la moratoria dei licenziamenti;
Sinistra e Libertà è la nostra campagna contro la Mafia e la camorra ;
Sinistra e Libertà è la nostra proposta di cambiare radicalmente la legge 30 sul precariato abolendo contratti atipici che rubano il futuro dei giovani;
Sinistra e Libertà è la patrimoniale sui redditi alti e sulle rendite milionarie;
Sinistra e Libertà è una tassa ( questa si giusta) sulle intermediazioni finanziarie;
Sinistra e Libertà è la nostra richiesta di immediato riconoscimento dei diritti alle coppie di fatto, della libertà di ricerca scientifica, di una scelta libera e responsabile sul fine vita, di una riscrittura radicalmente diversa della legge sulla procreazione assistita;
Sinistra e Libertà è la proposta di adeguare salari, stipendi e pensioni che sono i più bassi d'Europa;
Sinistra e Libertà è il rispetto delle norme per la sicurezza nei luoghi di lavoro, contro le morti sul lavoro e perché le sanzioni per chi non le rispetta siano applicate severamente;
Sinistra e Libertà è una televisione pubblica e una informazione libera e obiettiva che non soffra di alcuna censura;
Sinistra e Libertà è una scuola pubblica finanziata adeguatamente, un ruolo degli insegnati riconosciuto, il ripristino del tempo pieno e il finanziamento della ricerca universitaria;
Sinistra e Liberta è il dimezzamento del numero dei parlamentari e la diminuzione dei loro stipendi; un tetto proporzionato e motivato agli stipendi di manager , dirigenti d'azienda e di banca; una riforma elettorale che tolga il premio di maggioranza ( mentre il referendum proposto lo aumenterebbe ancora e a vantaggio di una sola lista e non della coalizione),che ripristini la scelta dei candidati da parte degli elettori, che sia fatta sul modello tedesco
uscendo da un falso e forzato bipartitismo;
Sinistra e libertà è lottare contro la povertà estendendo il microcredito e il commercio equo e solidale, dando un taglio ai fondi per la povertà che altro non sono che misure caritatevoli e inefficaci;
Sinistra e libertà è svelare la mistificazione delle destre che sulla paura dello straniero e dei diversi hanno costruito consenso, tacendo sul fatto che invece il futuro lo stanno portando via le banche, il fondamentalismo del mercato,le speculazioni, le multinazionali, i titoli tossici, le insopportabili diseguaglianze.
Queste sono solo alcune proposte....ma una ricerca comune è aperta, pensieri e parole nuove devono farsi strada ed entrare nel nostro alfabeto. parole facili e comprensibili. Sinistra è libertà è anche la ricostruzione di un pensiero e di una cultura politica , di comportamenti sobri e non burocratici, di nuove pratiche tra noi e di chiari mommenti di partecipazione alle scelte.

domenica 26 aprile 2009

Vittorio Melandri: Ha un nome che fa paura

Ha un nome che fa pauuuuraa /libertaaà libertaaà libertaaà



Ieri 25 aprile 2009 su la Repubblica è ricomparso agli occhi disattenti dell’opinione pubblica, non di rado ad arte opacizzati da cataratte artificiali, la figura di Riccardo Lombardi.



In una lettera a firma di Carlo Patrignani indirizzata a Corrado Augias si legge:



“Caro Augias, vorrei ricordare per il 25 aprile, il primo Prefetto di Milano liberata: Riccardo Lombardi, ingegnere socialista ritenuto dalla polizia fascista “di statura gigantesca, scaltro e preparato, persona pericolosissima” anche se “di malferma salute”. Nel 1930 una squadraccia, a colpi di sacchi di sabbia, gli aveva lesionato un polmone. Dirigente del Cnlai, alla vigilia della Liberazione, alla presenza del cardinale Schuster mediatore della resa, aveva strappato la “resa senza condizioni” a Benito Mussolini. In un articolo sulla Rsi per ‘Il Ponte’ nel 1946 raccontò: «Mussolini è tutto in questo ultimo folle tentativo di rivolgere contro il popolo le armi, di ricreare una chance per il fascismo mettendolo al servizio dei reazionari occidentali, dopo averlo messo al servizio dei reazionari del Centro-Europa». Il 24 aprile 1974 invitato ad una Tribuna Politica sul referendum per il divorzio, rifiuta il ‘faccia a faccia’, con il leader dell’Msi-Dn, Giorgio Almirante. Spiegò: «Noi siamo disposti al dibattito, anzi lo sollecitiamo, con tutti gli avversari più risoluti, anche con coloro che sono stati fascisti, ma non con coloro che agiscono da fascisti oggi servendosi della libertà conquistata il 25 aprile, per distruggerla». Spiegò anche il suo ‘No’ all’abrogazione della legge sul divorzio: «L’indissolubilità del matrimonio è un fatto di coscienza individuale che non può esser imposto o demandato da nessuna autorità civile». È morto 25 anni fa.”



Augias ricorrendo all’aiuto di Giorgio Ruffolo risponde:



In autunno, quando ricorrerà l’anniversario esatto della morte (18 settembre 1984) bisognerà ricordarlo davvero questo siciliano di ferro (come La Malfa), figlio di un capitano dei carabinieri caduto in servizio quando aveva 3 anni, allevato dai gesuiti, entrato in politica con i ‘popolari’ di don Sturzo, poi socialista. Anzi leader della corrente di sinistra del partito socialista insieme a Giolitti e a Giorgio Ruffolo. Proprio a Ruffolo, che ha lavorato a lungo con lui e lo ha conosciuto bene, ho chiesto di descriverlo brevemente con qualche parola che ne fissasse almeno un tratto fondamentale del temperamento, della visione politica. Ha risposto così:“Vorrei proprio vedere come va a finire. Peccato che devo andarmene”. Così mi disse non molti giorni prima della morte. Si riferiva a una delle tante vicende che lo appassionavano. Gli capitava spesso. Era curioso: di leggere, di conoscere, di scoprire. Viveva il presente come storia. E aveva contribuito a scriverla. Ma di questo non parlava. Del passato parlava poco. Era il futuro che lo interessava. E non recriminava. Non dava giudizi sprezzanti su questo nostro paese, Nemmeno sui fascisti che gli avevano rotto le ossa. C’erano uomini così una volta nei partiti della sinistra.



Già, c’erano uomini così una volta nei partiti della sinistra, e non solo nei partiti, anche nella “sinistra” politica e civile intesa in senso più lato.



Sinistra dai cui cascami purtroppo, oggi si allungano solo ombre (quando va bene).



Oggi 26 aprile 2009 sulla prima pagina del Corriere della Sera si legge:



“È una ferita antica che si chiude. L’Italia trova finalmente le parole della riconciliazione nazionale celebrando insieme la «festa di libertà».”



Giunto alla diciannovesima parola, Pierluigi Battista non riesce proprio a trattenersi e immortala, appunto sulla prima pagina del Corriere, il verbo di padron (pardon ..) di Silvio Berlusconi, non sia più “festa della liberazione”, d’ora in poi sarà: «festa di libertà».



Non mi spingo a credere che sia calcolato, si tratta solo del caso cinico e amaro, ma i numeri si rincorrono e offrono il destro per notare che novant’anni dopo quel ’19, dopo 19 parole, ancora da Milano, spunta di bel nuovo come un Valentino vestito di nuovo, un nuovo “diciannovismo”.



Povera libertà, le stanno proprio facendo la “festa”.



Ai tanti che come me continuano a considerarla un bene indiviso da uguaglianza, fratellanza e pure onestà intellettuale, resta a disposizione ormai poco, a me, poco più di questo “ritornello”, che sta dentro la colonna sonora del film di Luigi Magni “Nell’anno del Signore”, che sottolineato dalle musiche di Armando Trovajoli accompagna la mia malinconia da troppi anni ….


La bella ch’è prigionieeera / Tra lala tra lala tra lala lala / Ha un nome che fa pauuuuraa /Libertaaà libertaaà libertaaà



vittorio melandri

venerdì 24 aprile 2009

Paola Meneganti: la libertà, profumo d'aprile

La libertà fu riconquistata dalla nostra "meglio gioventù" dell'intelligenza, dell'anima e del coraggio nell'aprile del 1945, dalle ragazze e dai ragazzi, dalle donne e dagli uomini "che volontari si adunarono/per dignità, non per odio/decisi a riscattare/la vergogna e il dolore del mondo". La vergogna e il dolore del nazifascismo, la violenza, l'illibertà, l'abbrutimento delle coscienze, il servaggio, il timore di pensare da sé. Provo un grande amore verso quei ragazzi e quelle ragazze, quei ragazzi "con la spolverina/che usava in quegli anni, i calzoni/larghi, e sulla chioma partigiana la bustina/militare", che "scendono lungo i muraglioni/dove stanno i mercati,giù dai viottoli/che uniscono i primi orti ai costoni/delle colline: scendono dai cimiteri [...] scendono giù, muti, nel primo sole,/e, pur così vicino alla morte, il loro è il passo lieto/di chi ha tanto cammino da fare nel mondo ...". Sono versi di Pasolini, che parlava del "germe orrendamente profumato dfella Resistenza". Ma pensiamo anche a tutti e a tutte quelle che resistettero alla barbarie fin dall'inizio degli anni Venti, maltrattati, licenziati, picchiati, esiliati, esiliati in patria e fuori patria, perseguitati, con nel cuore l'amore per la libertà. I gesti eroici - i gesti silenti e umili di resistenza quotidiana.
Pensiamo a Dante Di Nanni, pensiamo a Ondina Peteani, pensiamo a Duccio Galimberti. Amiamoli. Riappropriamoci della loro storia, del loro coraggio, delle loro idee, costruiamo un "aprile, rosso di gioventù", di "CHI CERCA GIUSTIZIA" ...
Amiamoli, come se fossero tra noi.
(p.m.)

Felice Besostri: una preghiera

Una preghiera: non usiamo più l’espressione “nani e ballerine” politicamente scorretta. Nani non ne conosco, ma hanno diritto alla loro dignità e di non essere sbeffeggiati. Conosco ballerine molto per bene, più di tanti professionisti della politica o no. Dalla storia socialista non si può rimuovere Craxi ma neppure ridurla a lui (Lui).

Sono d’accordo che SINISTRA non basta, imputo il disastro di Sinistra Arcobaleno, al fatto che per il veto dei Verdi (che infatti secondo Cohn Bandti dovrebbero guardare anche a destra) a usare la parola Socialismo: Socialismo Arcobaleno avrebbe superato lo sbarramento.

Non c’è dubbio che Socialismo e Libertà sia meglio di Sinistra e Libertà, ma vivaddio vogliamo capire che se ciascuno di noi vuole il proprio partito non ne faremo mai uno?

Alle elezioni europee i cittadini hanno il voto di preferenza, chi è socialista dia i voti ai candidati socialisti. Il segno sarà dato dagli eletti e dal Gruppo Politico del PE al quale si iscriveranno.

Tutto il resto è pretesto per giustificare l’inazione. C’è chi aspettava Godot e c’è chi aspetta “Giganti e paralitici” o il mitico capo carismatico, che con la bacchetta magica risolva i problemi.

La debolezza socialista è debolezza dell’intera sinistra italiana, di cui è parte.

Senza una sinistra autonoma, laica, democratica e socialista non si va da nessuna parte.

Bisogna lavorare per questo ma se non sopravvive una forza di nome socialista, per quanto piccola, non ci sarà mai la sinistra, che vogliamo.

Mi pare che il PD abbia favorito o non contrastato efficacemente lo strapotere berlusconiano. Senza il concorrente disegno di Veltroni e Rifondazione non avremmo avuto elezioni anticipate. Il PD ha ucciso una sinistra riformista rifiutando la coalizione. Il PD con il PdL ha innalzato lo sbarramento per le europee, per di più rubando soldi alle liste che restassero sotto.

Se per avere fatto questo si merita il voto, non mi stupisco più per il voto ben più massiccio a Berlusconi.

Felice Besostri



P.S. Bissolati e Saragat, OK, ma la storia dimostra che se si separano dal tronco socialista non sono in grado di portare avanti le loro idee migliori. Chi è tentato dal PD, malgrado e nonostante tutto, faccia il socialista almeno fino all’8 giugno, aspetti a portare il suo voto nell’indistinto coacervo del PD

Ugo Mazza: referendum, verso una doppia "porcata"

Da Aprile

Referendum: verso una doppia "porcata"
Ugo Mazza*, 23 aprile 2009, 13:22

Politica Due ragioni per esprimersi contro il referendum. La prima è "di forma": l'elettore che entra nel seggio per le elezioni amministrative non può trovarsi tra le mani la scheda del referendum senza una sua richiesta, sarebbe una imposizione che confida sulla ignoranza delle persone. La seconda è "di sostanza": con il referendum i promotori vogliono spostare il premio di maggioranza del 55% dei seggi dalla coalizione vincente al partito maggiormente votato. Vogliono eludere il principio costituzionale della rappresentanza imponendo il "bipartitismo". Esattamente come successe con la legge Acerbo che assicurò al fascismo il controllo della Camera. Tutto questo aprirebbe la strada al "presidenzialismo" e alla feudalizzazione della politica italiana



La Camera approva la "leggina" sul 21 giugno




Anche di fronte al diritto delle persone colpite dal terremoto ad avere al più presto un'assistenza adeguata e una casa decente non credo sia utile ridurre la democrazia per risparmiare.
Perché nessuno ricorda che il Governo Berlusconi negli stessi giorni ha deciso di spendere 13 miliardi di euro per l'acquisto di 131 cacciabombardieri F-35? Nel silenzio si è decisa una spesa militare più alta del costo della ricostruzione delle zone terremotate. Bastava rinunciare all'acquisto di qualche aereo per svolgere il referendum in modo corretto; perché, allora, tanto chiasso sul "costo referendum"?

E' del tutto evidente che siamo di fronte a una forzatura strumentale dei promotori del referendum e di Franceschini e Di Pietro a cui non pare vera l'occasione di poter strumentalizzare i "costi della democrazia" per imporre l'accorpamento del referendum alle elezioni amministrative. Loro, da esperti, sanno bene che questa fortunata coincidenza, veicolata dal possibile risparmio di risorse per il terremoto, renderebbe possibile il raggiungimento del quorum, cosa molto difficile da ottenere altrimenti.
Ma si tratta di un inganno: infatti, gli elettori si troveranno tra le mani una scheda in più che pochi rifiuteranno mentre la grande parte la prenderebbe risultando votante, anche se non la apre neppure.

Per evitare questo inganno, se passerà, il seggio referendario dovrebbe essere separato dagli altri aperti per le elezioni amministrative e gli elettori dovrebbero rivolgersi direttamente al suo presidente per chiedere la scheda che non gli può essere imposta.
L'elettore che entra nel seggio per le elezioni amministrative non può trovarsi tra le mani la scheda del referendum senza una sua richiesta: l'opposto è una imposizione che confida sulla ignoranza delle persone.

Mi si dice: voi puntate sull'assenteismo per non fare passare il referendum. Sì ma è un mio diritto farlo.
E' bene ricordare che questo è successo in molti referendum, e quasi tutti i Partiti hanno almeno una volta invitato i propri elettori a non andare a votare; nell'ultimo, addirittura la Gerarchia della Chiesa Cattolica è scesa in campo per sostenere l'astensionismo.
E questo per la semplice ragione istituzionale che il superamento del quorum del 50% dei votanti è la prima regola da rispettare per la sua validità per cambiare una legge del Parlamento.
Sono il Prof. Guzzetta, Franceschini e Di Pietro che usano il sotterfugio dell'abbinamento per sperare di raggiungere il quorum alterando con una leggina dell'ultimo minuto precise regole costituzionali.
Abbiano il coraggio di una scelta pulita: la facciano per abolire il quorum; ogni discussione sarebbe finita.

Ma al di là delle loro furbizie, ci sono le ragioni di merito che mi portano a non partecipare al voto.
La legge elettorale vigente è una "porcata", come disse il suo promotore, l'oggi Ministro Calderoli.
Come tutti ricordano i cittadini non hanno più il diritto di scegliere i parlamentari con il voto di preferenza e grazie a questa "porcata" Deputati e i Senatori vengono nominati dai Segretari dei Partiti che definiscono l'ordine delle liste. La rappresentatività del Parlamento sancita dalla Costituzione è stata così negata al punto tale che Berlusconi può dire: "Bastano i capi gruppo per decidere, i Parlamentari fanno solo perdere tempo".

Il referendum "Guzzetta" non cancella questa "porcata": usano l'inganno per far credere l'opposto.
Inoltre, se il referendum risultasse valido, questa "porcata sarà "santificata", qualunque fosse il risultato.
Una bella trovata davvero: si raddoppia la "porcata"; complimenti.

Con il referendum i promotori vogliono spostare il premio di maggioranza del 55% dei seggi dalla coalizione vincente al partito maggiormente votato: vogliono eludere il principio costituzionale della rappresentanza della Costituzione Italiana imponendo il "bipartitismo" in Italia.
Esattamente come successe con la legge Acerbo che assicurò al fascismo il controllo della Camera.
Inoltre, tutto questo aprirebbe la strada al "presidenzialismo" e alla feudalizzazione della politica italiana.

E' bene perciò ricordare che con il Referendum fu respinto lo stravolgimento della Costituzione voluto da Berlusconi-Calderioli: senza trucchi, votò oltre il 50% degli elettori e oltre il 60% disse NO. Per questo, rifiuto l'abbinamento del referendum con le elezioni amministrative e il ballottaggio.

*Presidente Gruppo di Sinistra Democratica Regione Emilia-Romagna

Forum italiano dei movimenti per l'acqua

Forum Italiano dei Movimenti per l’Acqua

Comitato Acqua Pubblica Torino

Via Mantova 34 – 10153 Torino



Fusione IRIDE - ENIA :

Una scelta liberista del Comune per consegnare i nostri servizi pubblici agli speculatori?

Il mondo intero si sta interrogando su come porre rimedio alla crisi economica, finanziaria e ambientale nella quale stiamo precipitando, ma a Palazzo civico si continua recitare inni alle virtù onnipotenti del dio mercato che ci hanno trascinato, per tanti aspetti, al disastro finanziario attuale.

E’ in nome del mercato che la Giunta non esita a proporre al Consiglio Comunale una frettolosa ratifica della fusione di IRIDE (ex AEM Torino e AMGA di Genova) con ENIA (ex-municipalizzate di Reggio Emilia, Parma e Piacenza).

Nella stessa delibera afferma a chiare lettere che la nuova azienda non ha alcuna motivazione né finalità sociale, non accenna nemmeno alle finalità del servizio pubblico: equità, giustizia e coesione sociale, e in sostanza ci considera non come cittadini utenti ma come clienti da spremere: unico metro dell’operazione è una logica di profitto e di competizione sul mercato nei confronti di altri colossi che ci porta dritto nelle fauci delle multinazionali, già presenti in molte città italiane. Le maggiori dimensioni della nuova “azienda” ben poco possono di fronte a Veolia, Suez o Bechtel...

Ha creato scompiglio, negli ultimi giorni, la decisione di buon senso del Sindaco di Genova – vissuta come un tradimento dal sindaco Chiamparino - di pretendere che almeno il 51% delle azioni rimanga di proprietà pubblica. In realtà, solo un 40% delle azioni rimarrebbe di sicuro in mano pubblica. Ma neanche un vero 51% consentirebbe il controllo delle assemblee elettive su un gruppo sempre più slegato dai territori di riferimento e nel quale – udite, udite – vi sono quote azionarie di fondi con sede alle famigerate isole Cayman! Quale peso, nelle scelte, può continuare ad avere il Comune di Torino in queste condizioni, mentre fin da subito le sue quote scenderebbero dal 36% al 18%?

Nemmeno SMAT, società a totale partecipazione pubblica che gestisce il ciclo idrico nella provincia di Torino, può ritenersi al sicuro: Iride ed Enia già operano sull’acqua, con logiche privatistiche, a Genova e in Emilia e tra gli obiettivi annoverano anche lo sviluppo del mercato nel settore idrico: questa fusione per SMAT significa “chiudersi in un fortino sotto assedio”: prima o poi gli assedianti (le multinazionali) prenderanno per fame (se non per sete, date le condizioni) il sovrano assediato ed i suoi sudditi...

Eppure le alternative ci sono:

trasformare le nostre ex-municipalizzate in Aziende di diritto pubblico

Un vasto movimento internazionale, a difesa dei beni comuni e dei servizi pubblici, a partire dall’acqua come diritto universale e inalienabile, ha elaborato in questi anni, da Porto Alegre a Istanbul, un pensiero alternativo al “pensiero unico” del mercato, che rimette al centro la persona e i suoi diritti e non la merce. Lo stesso Consiglio comunale di Torino, con due distinti Ordini del Giorno il 25 giugno 2003 e il 14 febbraio 2005, affermava che i servizi pubblici locali non sono una merce, respingeva l’ipotesi di metterli in concorrenza sul mercato, e si impegnava a difenderli ed estendere la partecipazione dei cittadini.



Consiglieri comunali: alzate la testa!

Siete ancora in tempo per salvare i nostri beni comuni.



Mantenetevi coerenti con tali dichiarazioni e respingete la delibera di fusione Iride – Enia, dimostrando di avere a cuore il futuro della città. E se avete ancora dei dubbi, leggete il breve dossier sulla fusione elaborato dal nostro Comitato : www.acquapubblicatorino.org



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