giovedì 20 novembre 2008

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Le PS est moins divisé à la base qu'au sommet
LE MONDE | 20.11.08 | 13h22 • Mis à jour le 20.11.08 | 17h21 Réagir (19) Classer E-mail Imprimer Partager

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Les adhérents du Parti socialiste ne sont pas seulement appelés à départager Martine Aubry, Benoît Hamon et Ségolène Royal, qui postulent à la succession de François Hollande à la tête du parti.

Jeudi 20 novembre, ils devaient également élire le premier secrétaire fédéral dans chaque département, ainsi que le secrétaire de chacune des 3 200 sections locales que compte le PS. Derrière ces votes en cascade, se dissimulent des us et coutumes qui s'inscrivent en complet décalage avec les pratiques nationales.


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VotePremier tour. Les militants socialistes devaient départager, jeudi 20 novembre, Ségolène Royal, Martine Aubry et Benoît Hamon. Le 6 novembre, les motions des candidats au poste de premier secrétaire avaient respectivement obtenu 29 %, 24,3 % et 18,5 % des suffrages. Arrivé en deuxième position avec 25,2 %, M. Delanoë a appelé à voter pour Mme Aubry.



Second tour. Si personne n'obtient la majorité, un second tour devait être organisé, vendredi, entre les deux candidats arrivés en tête.

Si elle est élue, Royal veut travailler avec HamonSégolène Royal a assuré, jeudi 20 novembre sur Europe 1, qu'en cas de victoire, elle proposerait une place à son rival Benoît Hamon à la direction du parti. "Benoît Hamon sera dans la direction du parti s'il le souhaite parce que je pense qu'il fait partie des talents de cette nouvelle génération et qu'il est très utile au parti", a-t-elle déclaré. "Martine Aubry ne nous a pas dit avec quelle équipe elle dirigerait demain, or, je pense que c'est essentiel. Moi, j'aurai un numéro deux, Vincent Peillon, qui sera appuyé sur un leader expérimenté, François Rebsamen. Je monte une nouvelle génération", a ajouté Mme Royal. – (avec AFP)





A peine sortis d'un congrès de Reims qui a mis en évidence l'incapacité des forces en présence de s'entendre, ne serait-ce que pour sceller une union entre deux motions, les socialistes apparaissent beaucoup plus enclins au compromis lorsqu'ils sont de retour sur leurs terres.



PAIX DES BRAVES



Les accords conclus lors des congrès fédéraux, qui ont eu lieu les 8 et 9 novembre et doivent se concrétiser lors de l'élection du premier secrétaire départemental, reflètent l'extrême diversité des accords majoritaires qui ont été négociés. "On trouve à peu près toutes les combinaisons possibles. Si une synthèse était intervenue à Reims, on aurait compté beaucoup plus de candidatures uniques au poste de premier secrétaire", souligne Christophe Borgel, partisan de Martine Aubry et très bon connaisseur des rapports de force internes au PS.

Dans le Lot, les motions A (Delanoë) et E (Royal) sont alliées. En Haute-Garonne comme à Paris, on se dirige vers un accord A-C (Delanoë-Aubry) alors que dans l'Aveyron comme dans l'Aisne, une combinaison Hamon-Aubry (D-C) se dessine. Dans l'Isère, un candidat commun A-D est en lice tandis que les Hauts-de-Seine devraient élire un premier secrétaire soutenu par un front A-C-D contre la motion E. Idem dans le Finistère.

Dans ce dernier département, comme dans beaucoup d'autres, la tradition veut toutefois que la nouvelle direction fédérale, une fois élue, scelle la paix des braves. Et organise une réconciliation générale en intégrant des représentants de la motion minoritaires parmi le secrétariat fédéral.

"A l'échelon départemental, les socialistes se connaissent et se sentent soudés face à la droite. Il est normal qu'ils s'échangent beaucoup moins de noms d'oiseaux et que les gestes de mauvaise humeur soient moins fréquents que rue de Solferino", estime Jean-Jacques Urvoas, député de Quimper et premier secrétaire fédéral sortant.

Egalement conditionnée par les réalités locales, en particulier la désignation des candidats aux prochaines élections européennes et régionales, cette recherche du consensus tranche avec la dramatisation du débat entretenue par les trois candidats à la tête du PS.

Parfois présentés comme rédhibitoires, les clivages sur la conception du parti ou les alliances sont visiblement plus faciles à surmonter à la base qu'au sommet.

Jean-Michel Normand
Article paru dans l'édition du 21.11.08.

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