sabato 6 dicembre 2008

Le Monde: le début de l'ere Aubry

Le début de l'ère Aubry plombé par les divisions
LEMONDE.FR avec AFP | 06.12.08 | 10h54 • Mis à jour le 06.12.08 | 17h48 Réagissez (51) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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Nouvelle première secrétaire, nouvelle direction, nouveau texte d'orientation... Le Conseil national du Parti socialiste a marqué, samedi 7 décembre, le début de l'ère Aubry au PS. Mais ce Conseil qui devait être celui du renouvellement aura surtout été plombé par les divisions. Ni François Hollande, qui passe la main après onze ans à la tête du parti, ni Ségolène Royal ne se sont déplacés. Et tout en assurant qu'ils seraient à l'avenir une force de proposition et non d'opposition, les proches de l'ex-candidate à l'Elysée ont appliqué au PS une technique de "guérilla" parlementaire d'ordinaire réservée à l'Assemblée nationale.


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Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts Une équipe mixte et resserréeMartine Aubry a présenté samedi une l'équipe de direction composée de 38 membres, soit 19 femmes et 19 hommes, "aux couleurs de la France" et rajeunie. "Le secrétariat que j'ai composé est totalement paritaire : 19 femmes, 19 hommes, c'est la première fois que cela arrive dans notre parti", a affirmé la nouvelle première secrétaire. Elle a précisé que son équipe est aussi "aux couleurs de la France", "préférant" cette expression, à celle de "minorités visibles", soulignant que les représentants de celles-ci vont former 20% de son secrétariat national. Outre les secrétaires nationaux chargés de tâches fonctionnelles relatives à la vie du parti, les autres ont des responsabilités correspondant aux grandes politiques : défense, sécurité, affaires sociales, éducation, recherche, a-t-elle précisé. (AFP)




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Julien Dray, François Rebsamen, Pascal Terrasse puis David Assouline ont occupé la tribune pour dénoncer l'exclusion dont ils se sentaient frappés et les insuffisances du texte d'orientation du parti, sur la question salariale ou l'Europe. "C'est du 'gloubi-boulga' sans le rassemblement et le sourire" de François Hollande, a commenté le député européen Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal qui parle de "faux départ". Le camp Royal a déposé samedi une demi-douzaine d'amendements, notamment sur le mode de désignation du prochain candidat à la présidentielle et les alliances électorales : tous ont été retoqués. Installés au premier rang, les proches de Ségolène Royal ont finalement obtenu que le texte d'orientation politique proposé par Martine Aubry soit voté par chaque membre du Conseil, l'un après l'autre et à haute voix, une procédure très rare au PS.

"GAME IS OVER"

L'objectif, à l'issue de quatre heures de réunion tendue, était de montrer que Martine Aubry dispose d'une majorité moins forte que les 70 % qu'elle revendique après son alliance avec le maire de Paris, Bertrand Delanoë et le représentant de l'aile gauche du PS, Benot Hamon. Le texte d'orientation du parti a pourtant été adopté par 146 voix pour et 72 abstentions 'royalistes', au sein d'une instance qui compte plus de 300 membres. "Game is over", a déclaré Benoît Hamon, nouveau porte-parole du PS. "Il n'y a pas deux Partis socialistes, il n'y en a qu'un seul dirigé par Martine Aubry", a ajouté le député européen.

La journée de samedi était "le baroud d'honneur d'un courant qui ne pèse que 30 % et qui ne va plus avoir les moyens de nuire", a assuré un dirigeant proche de Laurent Fabius. A la tribune, Martine Aubry a dit avoir proposé des postes de direction aux proches de Ségolène Royal et a une nouvelle fois tendu la main à son ex-rivale, assurant que la porte du PS lui serait "toujours ouverte". Vincent Peillon lui a aussitôt répondu que "proposer deux ou trois sièges au secrétariat national à des gens qui font 50 % du parti, c'est une gifle. Ça s'appelle une porte fermée".

LE PS VA "ÊTRE UNE RUCHE"

Les querelles n'ont pas empêchés la nouvelle première secrétaire de présenter une équipe et un programme. La direction, forte de 38 secrétaires nationaux, a été approuvée par l'assemblée, toujours avec l'abstention des pro-Royal. Aux postes-clés : l'eurodéputé Benoît Hamon comme porte-parole, les députés Arnaud Montebourg à la rénovation, François Lamy, bras droit de Mme Aubry, comme conseiller politique et chargé de la communication. L'eurodéputé Harlem Désir, proche de M. Delanoë, s'occupera de la coordination. "Je souhaite que, dès lundi, pas un socialiste ne manque aux Français", a martelé Mme Aubry, qui n'aura "de cesse à travailler à la réunification de la famille socialiste".

Et Mme Aubry de décliner son programme pour les trois ans à venir, avec un "PS rénové, un grand parti populaire, ouvert, démocratique". Le PS va "être une ruche", a-t-elle lancé, en promettant un chantier de la rénovation du parti, cheval de bataille de Ségolène Royal. La première secrétaire a tenté, dans son intervention de plus d'une heure, de calmer les esprits en portant sa diatribe contre Nicolas Sarkozy qui "ne propose pas une vision et un projet à notre société" mais "impose la loi du plus fort, le règne de l'argent et l'individualisme".

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