lunedì 16 luglio 2012

La Socialdemocratie, notre heritage

La Social-Démocratie, notre héritage et notre horizon
Le dilemme de la Gauche européenne est qu'en dépit d'une crise du capitalisme mondialisé et l'échec sanglant du néo-libéralisme, elle semble encore hésitante et peu sure d'elle-même. La crise économique pourtant provoquée par une logique libérale opportuniste sur les marchés, n'a pas provoqué de critique claire de la part de la Gauche, ni d'appel de la suprématie populaire sur la loi des marchés.
Pourquoi le slogan " les homes avant les profits" est-il resté confiné aux cris des manifestants ?
Pourquoi la Gauche est-elle incapable d'offrir une vision différente de celle d'un conservatisme "light?"

Il y a, bien sûr, un certain nombre de raisons qui peuvent expliquer les difficultés de la gauche dans la période dont nous parlons, sans doute une énorme progression de la pensée libérale et le bénéfice de la croissance pendant les années 1980.
Mais aussi sa mise en brèche , non seulement au sein des institutions qui ont établi la social-démocratie au cœur de la vision partagée d'après-guerre, de "l'Europe sociale", mais aussi, plus fondamentalement, des fondements idéologiques mêmes de cette vision.

Ce n'est pas seulement la libéralisation de l'économie et la mise à mort de la politique démocratique que nous devons dorénavant combattre, mais aussi l'omniprésence de l'économisme et de la culture individualiste, signatures du néo-libéralisme, et qui ont érodé la base populaire pour les valeurs de gauche.

Les partis de gauche semblent également avoir contracté le "syndrome de Stockholm", au cours des années 1980 et ont sont soit reconvertis au discours libéral ou, dans certains cas (New Labour et SPD dans les années 1990 en sont des exemples explicites) ont même franchi les lignes de démarcation, embrassant et approfondissant les inégalités et les injustices de centre-droite politiques.

Dans de telles circonstances, il n'est pas étonnant que les citoyens qui subissent l'austérité ne parviennent pas à se tourner vers la social-démocratie pour chercher des réponses; les sociaux-démocrates étant considérés comme faisant partie du problème et non pas comme un espace proposant des solution sérieuses.

La social-démocratie, en tant que mouvement, a glissé petit à petit vers l'obsession électoraliste et du pouvoir, sans garder à l'esprit qu'ils ne représentent que les moyens pour mettre en œuvre ses propres principes . Loin de là de penser que la conquête du pouvoir n'est pas importante, mais elle est loin d'être une fin en soi des objectifs politiques.


Un rapide regard sur l'histoire européenne de l'après guerre révèle que, même lorsque les socialistes et les sociaux-démocrates étaient loin du pouvoir pendant longtemps, ils ont pu faire valoir par la pression idéologique et sociale, par le biais de forces importantes comme un mouvement syndical bien organisé, une présence fondamentale et l'acceptation généralisée des idéaux d'équité, d'égalité et de justice
Les adversaires libéraux et de centre-droit ont été contraints de se muter en "sociaux-libéraux" pour répondre aux demandes sociales qui font partie des pré-requis de ce qu'on attend d'une société démocratique.

Entre temps, par contre, la situation s'est inversée et ce sont les sociaux-démocrates qui se plient et se contorsionnent pour afficher leurs couleurs libérales et satisfaire le nouveau "Dieu" des marchés.

Les raisons de ces revirements n'ont pas été seulement d'ordre sociologiques ou techniques. Chaque étape dans l'évolution vers la situation actuelle apparaît comme le résultat de choix idéologiques spécifiques, par les préférences et les intérêts des acteurs concernés.

Les deux grandes erreurs de la social-démocratie semblent avoir été la croyance, au cours les années 1970, que la forme particulière du compromis social institutionnalisé était durable et non pas temporaire et fortement liée aux conditions spécifiques de l'époque.
Et, d'autre part, elle a cru que l'abandon de la notion de la lutte des classes ferait disparaître celle-ci de facto.


Les socialistes ont cru bon d'abandonner la lutte des classes, mais les libéraux, eux, non !!. Mieux même, en exploitant les faiblesses et les doutes apparus parmi les sociaux-démocrates durant la Guerre froide, ils ont pu reconstituer le langage politique et idéologique du paysage nécessaire, qui ont permis la mise en place progressive d''un nouvel ensemble d'idées hégémoniques.

Nous voila maintenant face à la crise de ce néo-libéralisme paradoxal et la social-démocratie est accusé et complicité, manque de fiabilité et pire, pas vraiment sure d'elle même et de ses propres valeurs.
C'est ainsi que les socialistes et sociaux-démocrates mis en faillite et épuisés siègent désormais dans des partis vieillissants et "professionnalisés", ne sachant plus vers où se tourner et à quel saint se vouer. Les rénovations tellement sollicitées restent souvent lettre morte une fois les échéances, électorales ou internes passées (cf cumul des mandats)

Cela ne doit cependant pas être une fatalité. Pour se rénover les sociaux-démocrates ont besoin de se ressourcer à leurs racines.
Il est vrai que les temps et les contextes ont changé et que nous devons reconstruire nos partis, mais de façon pro-active et non pas réactive.
Tout opportunisme sera perçu en tant que tel et voué à l'échec.

La réforme de nos partis et de leur structures est impérative, mais la question essentielle est de savoir de quelle direction cette réforme doit prendre.
Quelle est donc notre identité profonde? Nos origines sont claires, les sociaux-démocrates sont les fiers héritiers d'une longue tradition du socialisme démocratique.Et que nous utilisions cette terminologie ou non, là est cependant la direction que nous devons reprendre.
Bien que la tradition social-démocrate n'est pas caractérisée par des bouleversements violents ou des révolutions sanguinaire elle s'est toujours exprimée au moins au niveau rhétorique, comme une politique de transformation.

Une meilleure société ne doit pas s'exprimer uniquement par "une meilleure économie", mais un vivre-ensemble caractérisé par l'épanouissement individuel et collectif, libres de toute discrimination et injustice.
De même, sans le social, il ne peut y avoir de démocratie véritable. Aujourd'hui la crise de la zone euro illustre parfaitement cette société où les espoirs et les rêves des populations sont relégués aux exigences du marché et ses exigences soit disant techniques.
La gauche a comme devoir de faire renaître un climat intellectuel et idéologique favorisant des solutions tendant vers plus de démocratie et plus de participation.
En donnant sa définition du socialisme en 1944, Karl Polanyi l'a lié fortement à la démocratie économique, par l'affirmation d'un contrôle populaire sur l'économie.
Cette vision prend toute sa pertinence de nos jours, une économie de marché conduisant inéluctablement à une société régulée essentiellement par les marchés. Pourtant il n'est pas impossible de concevoir une économie avec des marchés, c'est à dire non dominées par ceux-ci,mais,dans laquelle les marchés continuent à fonctionner.

L'idée d'une croissance écologique, fondée sur la recherche de solutions locales dans tous les domaines, représente une bonne solution pour tous. Re-localiser les sources de valeur ajoutée est aujourd'hui crucial.

De fait, la réalité de la crise de l'idée de social-démocratie, c'est avant tout la crise des moyens de mise en œuvre des politiques social-démocrates. La question est celle aujourd'hui de l'effort collectif. Et nous, sociaux-démocrates, devrons nous engager, et ce ne sera pas facile, pour la justice dans la répartition de cet effort.

Il n'est bien sur impossible de combler le fossé éternel entre ce qui est et ce qui devrait être, mais la lutte elle-même est une forme d'inspiration et d'enseignement.
Edouard Bernstein disait que" tout est dans le mouvement", même si l'objectif ne doit jamais être perdu de vue.
Il est donc crucial de réapprendre à nous battre et cela sur nos valeurs et non pas sur le terrain idéologique choisi par nos ennemis.
Nous devons réinvestir nos valeurs, redéfinir les concepts, les objectifs et les idéaux de la politique et forcer le désordre du néo-libéralisme en faillite, sur la défensive.

Avant tout il est indispensable de casser les liens que le néo-libéralisme a réussi à créer entre les concepts et s'attaquant ainsi au cadre conceptuel socialiste.
La gauche doit retrouver courage, redevenir visionnaire. Nous devons accepter que, autant important qu'il soit de gagner les élections, le pouvoir d’État n'est pas tout.

Il est important que nous nous enracinions à nouveau dans les tissus sociaux, comme nous avons su le faire de part le passé, afin de redevenir partie prenante de la vie des gens.
L'une des clés pour ce faire consiste bien évidemment en faisant progresser une vision plus démocratique et social et ce dans le cadre européen directement.

Faire progresser l'idéal d'une Europe démocratique, fédérale est, certes, un défi de taille, mais c'est plus que jamais un objectif impératif et ce à court terme.
Nous ne pouvons vraiment plus nous permettre de nous livrer encore à des élucubrations nationalistes liés au passé de triste mémoire, et nous ne pouvons tolérer une union technocratique par défaut.
C'est pourquoi une stratégie mettant en œuvre une approche coordonnée au niveau européen doit rapidement être pensée et mise en place.

Car, en effet, la pensée libérale a été implantée en profondeur et la tâche de proposer une alternative significative et crédible sera loin d'être facile.
Il faudra dépasser le cadre de nos partis respectifs pour associer largement la (les) société(s) civile(s) et encourager les initiatives populaires partout dans l'UE.
Aborder la question de davantage de démocratie dans les prises de décisions devient en effet inévitable !!!

Nous ne pouvons rester inactifs face aux mouvements de révolte, particulièrement des jeunes, dans de nombreux pays de l'Union,
La prudence et la politique de l'autruche ne sont plus de mise, la situation exige des dispositifs d'action immédiate.
Il y a des choses à prendre chez les pirates, les indignés, etc... . Créer les structures pour organiser le flux de parole, est-ce que ce n'est pas ça la première pierre à une "néo social-démocratie", à l'heure des réseaux sociaux ?


Cette tâche est loin d'être facile, voire même aggravée par nos propres erreurs du passé. Il y a un consensus autour de l'idée que la Gauche doit se réinventer, par contre le fait de savoir comment cela doit se faire, dans quelle direction nous souhaitons aller, pose problème y compris jusque dans nos propres rangs.

Et pourtant, si la gauche est incapable de présenter une alternative cohérente au néo-libéralisme, les autres solutions sont effrayantes .
Nous assistons déjà à la montée de l'extrême droite à travers l'Europe et le vide idéologique qui nous avons laissé constitue une partie de leur vivier, la nature ayant, comme nous le savons horreur du vide.

La gauche est porteuse de valeurs de civilisations, et là où ces valeurs ont pris racines, elles ont contribué construire un monde où il fait bon vivre, plus libre, plus démocratique, plus égalitaire, plus équitable et plus juste.
L'enjeu en Europe, mais aussi dans le monde, aujourd'hui n'est rien de moins qu'une société vivant en paix.
Pour ce faire, nous devons élaborer très vite un contre-projet à l'hégémonie néo libérale, c'est une exigence historique qui ne saura attendre.

Dans ce cadre les regards se tournent vers le nouveau gouvernement socialiste français dont la tâche est énorme et ne doit représenter qu'une première étape dans cette
longue conquête du pouvoir des partis de gauche en Europe, l'Allemagne votant en 2013.
Notre responsabilité est énorme et nous n'avons pas droit à l'erreur !

2 commenti:

giampaolo ha detto...

Questi sono coerenti con la loro storia. Noi socialisti (confusamente sinistra!) italiani no!

roberto ha detto...

i socialisti sono regolarmente sinistra, in ogni parte del mondo, o non sono socialisti!