giovedì 21 agosto 2008

Da Le Monde: Ossezia

Tskhinvali, traumatisée par l'attaque géorgienne, se relève avec l'aide des Russes
LE MONDE 21.08.08 14h47 • Mis à jour le 21.08.08 16h36

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TSKHINVALI (Ossétie du Sud) ENVOYE SPÉCIAL
Drôle d'appel au peuple. Mercredi 20 août, en début de soirée, une voiture de la milice sillonne les rues de Tskhinvali avec un mégaphone à bord. Une voix féminine métallique invite "tous ceux qui ne sont pas insensibles au sort de la patrie" à se rendre, jeudi, au grand concert organisé sur une place de la capitale de l'Ossétie du Sud.
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Il faut venir, dit la voix, "pour dire oui à l'indépendance de la République". Les autorités russes et ossètes misent beaucoup sur cet événement. Il s'agit de montrer le retour à la vie normale, mais aussi de signifier que rien ne sera plus jamais comme avant dans la région séparatiste. Le futur se dessinera certainement dans les bras de la Fédération de Russie, après que le divorce avec la Géorgie eut été définitivement prononcé, de façon unilatérale.
En ville, les militaires et les sauveteurs du ministère des situations d'urgence russe s'affairent pour déblayer, distribuer des cartons de nourriture ou rafistoler des bâtiments. L'électricité manque encore, mais l'eau a commencé à être rétablie, mardi, et coule par intermittence. Tskhinvali n'est ni Stalingrad ni Grozny, mais les dégâts causés par les affrontements des premiers jours, après l'offensive géorgienne du 7 août, sautent aux yeux.
Deux quartiers portent les stigmates des obus : celui de la gare et celui autour du centre culturel juif, réduit en cendres. En écoutant les habitants, qui dépeignent tous les Russes en sauveurs et les Géorgiens en bourreaux, on entend deux histoires différentes : celle des hommes, vécue à l'air libre, et celle des femmes, sous terre ; celle des combattants, civils ou militaires, qui ont défié les troupes géorgiennes avant l'arrivée des Russes, et celle des personnes réfugiées dans les caves des maisons et des immeubles, pendant que toute la ville tremblait sous l'effet des bombardements.
Le quartier juif se trouve à quelques centaines de mètres des bâtiments de l'administration, cibles prioritaires de l'artillerie géorgienne. Difficile de comprendre comment les maisons ont été pulvérisées. Dans ce quartier, rue Eritskaïa, on croirait volontiers au passage d'une tornade. Des bouts de métal tordus, restes de roquette, sont ramassés par les habitants en guise de preuves. Madina Djouïeva, 45 ans, n'a aucun doute là-dessus : "Les Géorgiens voulaient nous tuer." Elle vit à présent chez ses parents, dont la maison est intacte.
Dans le quartier de la gare, moins touché, Larissa Kaboula pourrait parler longtemps de ces quatre jours de pénombre, d'angoisse, de pleurs et de faim. Dès le 7 août, cette coiffeuse de 42 ans s'est réfugiée dans la cave de son immeuble, trois mètres sur un et demi, avec 14 voisins.
"Pendant les premières 24 heures, on n'a même pas pu monter pour récupérer de la nourriture, se souvient-elle. On n'avait que les compotes stockées en bas. On n'a pas dormi, on ne savait plus si c'était le jour ou la nuit. On se disait qu'on allait y passer, mourir ensevelis." Lorsqu'ils sont remontés à la surface - "sauvés par les Russes", insiste Larissa -, deux cadavres calcinés de soldats géorgiens gisaient dans la cour intérieure. Ils s'étaient extirpés trop tard de leur tank, frappé par les Ossètes. Dans cette même cour, à présent, les habitants passent toute la journée ; ils parlent, cuisinent, mangent, s'entraident. Certains n'ont plus de toit ; toutes les vitres ont volé.
Fatima Katchmazouieva, élégante actrice de théâtre de 46 ans, a eu plus de chance que ses parents : son appartement est entier tandis que leur maison a brûlé. Bien qu'ayant vécu plusieurs années à Tbilissi, elle n'éprouve que rancoeur contre les Géorgiens. "Ils se prennent pour du sang pur, des êtres supérieurs", dit-elle sur le ton de l'évidence. On lui dit qu'eux aussi ont été frappés dans leur chair, au cours de cette guerre éclair. "Tant mieux", lâche-t-elle sans hésiter. Elle a vu, bien sûr, les villages géorgiens dévastés, situés entre le long tunnel de Roki, à la frontière des deux Osséties, et les faubourgs de Tskhinvali. Mais elle réserve sa compassion pour ses voisins.
Pourtant, dans ces villages, les rues n'ont plus de pouls. Les maisons incendiées volontairement par des Ossètes pour empêcher tout retour côtoient celles frappées par les obus russes. Personne dans les rues. La destruction est si complète, si méthodique, qu'elle se veut définitive. Elle est surtout impressionnante aux abords de Tskhinvali, là où l'administration pro-géorgienne avait installé ses bureaux. Tbilissi avait tenté de gagner l'attachement des habitants en développant les infrastructures ; ses efforts sont partis en fumée. Le cinéma ultramoderne a été vandalisé et détruit, comme le magasin d'équipements électroniques, la station essence Lukoil ou la succursale de la Bank of Georgia.
Rudolph avance une explication à ces ravages : les Géorgiens auraient tout fait eux-mêmes pour ensuite accuser les Ossètes. Assis devant son immeuble, dans le quartier de la gare, ce militaire ossète âgé de 50 ans tripote un porte-clés et arbore une petite lampe de poche sur sa casquette.
Il y a dix jours de cela, il armait un lance-roquettes portable - "comme celui des talibans en Afghanistan, très efficace !" - contre les tanks géorgiens qui avaient pénétré dans la ville. Il a participé, "comme tous les hommes en âge de tenir une arme", à la défense de Tskhinvali. "On visait les Géorgiens derrière les angles des bâtiments. On a incendié trois de leurs tanks ! J'ai vu au moins 60 soldats tués." Quitter la Géorgie est inéluctable, après le sang versé, dit-il. "Si les deux Allemagnes se sont réunifiées, pourquoi pas les deux Osséties, dans la Fédération de Russie ?"
Piotr Smolar

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