domenica 24 agosto 2008

sinistra: idee per una rifondazione

Gauche : des idées pour une refondation
LE MONDE 2 22.08.08 17h56 • Mis à jour le 23.08.08 09h02

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Dix-sept millions de Français ont voté pour la gauche en 2007. Après les échecs à répétition, électeurs, sympathisants, militants, attendaient des responsables politiques des réflexions neuves, un puissant travail de refondation. Or qu'entendent-ils? Une extrême gauche protestataire qui persiste à refuser l'économie de marché. Des écologistes affaiblis par leur propre incurie. Un Parti socialiste aphone qui a laissé s'imposer une politique de droite dure comme s'il s'agissait du seul projet de société moderniste et économiquement viable. Alors quoi, la gauche républicaine et ses idéaux égalitaires, ses traditions sociales, libérales, fraternelles, la gauche " progressiste " née en 1905, celle de 1936 et du Front populaire, de l'élection de François Mitterrand en 1981, n'a plus de projet de société? Les socialistes, qui ont emporté vingt régions sur vingt-deux et la majorité des grandes villes en 2008, seraient incapables de proposer une alternative — politique? Loin des tribunes, on assiste pourtant à une véritable ébullition intellectuelle, presque à une rage de réflexion, tant la déception a été cruelle en 2007. Chercheurs, intellectuels, élus, chefs d'entreprise, syndicalistes, militants de toutes obédiences s'organisent en fondations, clubs de réflexion, collectifs de propositions, think tanks ou think boxes – les " boîtes à idées " politiques nées aux Etats-Unis pendant les années 1960 –, groupes de soutien à telle ou telle personnalité. On en compte une centaine. Il y a des sites proposant des idées neuves et des observatoires : le Club Changer la gauche, l'Observatoire des inégalités du philosophe Patrick Savidan, le site de l'économiste Frédéric Lordon pour réformer le capital financier… Des groupements de militants cherchant des stratégies — politiques, organisant des débats sur le fond : La Forge, autour de Noël Mamère et Hugues Nancy, Cercle21, autour de Manuel Valls, Institut Edgar-Quinet, autour de Vincent Peillon… D'autres cercles coagulent autour d'expériences réussies au niveau régional, rassemblant des acteurs de terrain : à Lille autour de Martine Aubry, à Nantes avec Jean-Marc Ayrault, etc.
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Compte rendu A Lille, l'écologie est un levier pour le mieux-vivre
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IDÉES NEUVES
Restent les think tanks — proprement dits, les groupes de réflexion rassemblant experts économiques, enquêteurs sociaux, universitaires, chercheurs, chefs d'entreprise, personnalités politiques. Certains sont soutenus par des subventions d'Etat, comme la Fondation Jean-Jaurès. D'autres sont financés par des associations ou les directions de grandes entreprises. Leurs fonctions? Produire des analyses élaborées, des propositions de programme, des enquêtes de société, des expertises économiques. La République des idées, dirigée depuis 2002 par l'historien Pierre Rosanvallon, ancien président de la Fondation Saint-Simon – le creuset du centre gauche intellectuel français –, est déjà célèbre pour ses contributions de haut niveau et sa collection d'essais (au Seuil). Des chercheurs réputés y collaborent comme le sociologue Eric Maurin (L'Egalité des possibles, 2002), l'économiste Jean Peyrelevade (Le Capitalisme total, 2005) ou l'historien Patrick Weil (La République et sa diversité, 2005). Leur site laviedesidées.fr publie chaque jour une contribution. Dans son bureau de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), Pierre Rosanvallon explique : " La République des idées se veut d'abord un laboratoire de recherche, un lieu de production, un espace de rencontre entre des chercheurs. Elle n'a pas l'ambition d'écrire un programme politique, elle s'attache à montrer la force des idées neuves. " Directement associée au Parti socialiste, la Fondation Jean-Jaurès, dont le président est Pierre Mauroy et le président du conseil d'orientation l'économiste Daniel Cohen, a pour tâche de préserver l'histoire du socialisme démocratique. Elle publie tous les mois des analyses solides : " Les jurys citoyens ", " De nouveaux droits pour l'opposition? ", etc. Les Gracques forment un petit groupe de hauts fonctionnaires, d'anciens membres du cabinet Strauss-Kahn comme Bernard Spitz, rejoint par Denis Olivennes, l'ancien patron de la Fnac devenu directeur général du Nouvel Observateur.
Club de réflexion indépendant, les Gracques produisent peu d'analyses, mais participent au site d'idées entempsreel.com animé par des personnalités telles que Pascal Lamy, directeur de l'OMC, Philippe Crouzet, directeur adjoint de Saint-Gobain, Laurent Joffrin, directeur de Libération. Plus à gauche, la fondation Copernic (" Pour remettre à l'endroit ce que le libéralisme fait fonctionner à l'envers "), proche du mouvement Attac, travaille depuis dix ans sur les dossiers négligés par le PS (chez Syllepse) : Résister au sécuritaire, Revendiquer et s'organiser!, Homosexualité, mariage et filiation. Au printemps dernier, ce paysage a été bouleversé par l'apparition de la Fondation Terra Nova. Créée sous l'impulsion d'Olivier Ferrand, un ancien du — cabinet Jospin, ce think tank impressionne par un " collège universitaire " de cinquante intellectuels de haut vol.Ainsi, parmi eux Philippe Aghion, professeur d'économie à l'université Harvard, Michel Wieviorka, sociologue à l'EHESS, Daniel Cohen, professeur d'économie à l'Ecole normale supérieure (ENS) et éditorialiste au Monde ou le constitutionnaliste Olivier Duhamel. Terra Nova a commencé de produire des notes intéressantes. La dernière est une critique sévère de la réforme de la constitution. Ce panorama brossé à grands traits, partons pour un voyage à la recherche des idées neuves de la gauche française.
INVESTIR MASSIVEMENT DANS L'ÉCONOMIE DE LA CONNAISSANCE
Philippe Aghion parle en bolide, veut vous communiquer sa vision d'une nouvelle société. Economiste nobélisable, professeur à Harvard, écouté des cercles socialistes, il a travaillé sur les théories de la croissance associée à l'innovation selon Joseph Schumpeter. Membre du prestigieux Conseil d'analyse économique (CAE, financé par l'Etat), co-auteur en 2007 d'une recherche sur Les Leviers de la croissance française (Documentation française-CAE) avec l'économiste Jean Pisani-Ferry, membre de la Commission pour la libération de la croissance française dite commission Attali, Philippe Aghion a montré comment un pays ne décolle pas économiquement s'il reste éloigné de la " frontière technologique ". Il ne peut pas, alors, résister à la concurrence mondiale. Ce constat drastique implique, en France comme ailleurs, une politique radicale de développement. Philippe Aghion appelle ce programme : " Investir dans l'économie de la connaissance ". Ecoutons-le : " Nous n'allons pas rivaliser avec la Chine et l'Inde et leur main-d'œuvre bon marché en rivalisant au seul niveau industriel, en délocalisant, ou en gagnant deux heures supplémentaires. Nous allons gagner en développant les meilleures universités du monde, la recherche la plus pointue, les niveaux d'emplois les plus demandés, les entreprises les plus innovantes. C'est seulement à ce prix que nous resterons en lice. Pour réussir, nous devons lancer toutes nos forces dans l'économie de la connaissance. Ce doit être la ligne numéro un du budget. Sous Sarkozy, nous en sommes loin. A gauche aussi… "
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Frédéric Joignot

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